LYON, France – Des produits de soin personnel, des fournitures de bureau, du tabac, des produits agrochimiques, des accessoires électroniques et des produits médicaux figurent au nombre des marchandises illicites saisies au cours d’une opération INTERPOL menée en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.
Les officiers de police et les agents des douanes ont réalisé des descentes et des inspections sur les marchés, dans les boutiques et aux frontières au Belize, au Costa Rica, à Cuba, à la République dominicaine, au Guatemala, au Honduras, à la Jamaïque, au Mexique et au Panama. Ces actions ont permis de saisir près de 746 000 produits, dont la valeur totale a été estimée à plus de 3,5 millions USD, et d’identifier 150 personnes et 65 entreprises qui travaillaient de manière illicite.
Tous les types de produits sont concernés
Tous les produits sont exposés au risque de trafic, de falsification, de contrefaçon ou d’adultération.
Cela est clairement illustré par la variété des produits de consommation saisis au cours de l’opération Maya III en avril 2019, dont la majorité était cachée ou déclarée illicitement dans des cargaisons. Parmi les produits saisis, il y avait :
- Cuba : 8 000 pilules contraceptives destinées au Venezuela.
- République dominicaine : 1 700 bouteilles de boissons alcoolisées, dont certaines auraient été passées en contrebande depuis Haïti et d’autres auraient été frelatées.
- Mexique : 215 000 tubes de dentifrice contrefaits provenant de Chine et destinés au Venezuela, ainsi que 185 000 stylos contrefaits destinés à la distribution locale.
- Panama : 63 000 paquets de cigarettes.
En raison de l’activité globale accrue des services chargés de l’application de la loi au cours de l’opération, les officiers ont aussi confisqué un certain nombre de marchandises non ciblées – comme des armes à feu et des stupéfiants – et identifié des suspects liés à la traite des êtres humains.
Coopération transfrontalière et intersectorielle
INTERPOL a servi de canal de communication et de coordination aux autorités chargées de l’application de la loi des pays participants, leur permettant de partager renseignements et alertes.
Grâce à la coordination active avec le secteur privé, les détenteurs des droits ont déposé une plainte officielle dans la majorité des affaires, ce qui permettra d’avancer dans les enquêtes et dans les poursuites.
« En tant qu’opération régionale menée dans neuf pays, la collaboration transfrontalière et intersectorielle en temps réel a été fondamentale pour assurer la réussite de l’opération Maya III. INTERPOL bénéficie d’un positionnement unique pour coordonner une telle activité et continuera à appuyer ses pays membres dans le démantèlement du commerce illicite et pour traduire les auteurs en justice », a déclaré Daoming Zhang, Sous-directeur, Sous-direction des Marchés illicites d’INTERPOL.
La participation de nombreux services de chaque pays a permis de mener une action coordonnée pour lutter contre le commerce de marchandises illicites, que ce soit lors des interventions sur le terrain, des enquêtes de suivi ou des poursuites.
« Cette année, nous avons travaillé avec l’unité spéciale d’enquêtes sur les atteintes au droit d’auteur et à la propriété industrielle (UEIDDAPI), l’agence d’enquête judiciaire, la police ministérielle fédérale et des experts pour lutter contre la contrefaçon et la piraterie sur le territoire mexicain. Nous nous engageons pour la collaboration internationale dans le cadre des activités menées par le Mexique pour lutter contre le commerce de marchandises illicites », a indiqué M. Felipe de Jesus Muñoz Vázquez, substitut du procureur général, spécialisé en recherche criminelle fédérale.