Blanchiment d’argent

La lutte contre le blanchiment d’argent est indissociable des enquêtes sur les infractions qui y sont associées.

Le blanchiment d’argent consiste à dissimuler l’origine de fonds obtenus illégalement afin qu’ils paraissent être issus de sources légitimes. Il n’est souvent qu’une composante d’autres infractions graves telles que le trafic de stupéfiants, le vol avec violence et l’extorsion.

Le blanchiment d’argent touche tous les domaines, y compris ceux les plus inattendus comme la criminalité environnementale, et a connu un réel essor avec l’avènement des cybermonnaies telles que le bitcoin.

Les bandes organisées font circuler les fonds obtenus illégalement dans le monde entier via des banques, des sociétés-écrans, des intermédiaires et des sociétés de transfert de fonds en vue de les réinjecter dans des sociétés et économies légales. De nos jours, ces bandes font régulièrement appel à des mules qui agissent en qualité d’intermédiaires, lesquelles ne savent parfois même pas qu’elles transportent des fonds illicites.

Remonter la piste

La résolution d’affaires liées au blanchiment d’argent n’est possible qu’en enquêtant sur l’infraction initiale grâce à laquelle les fonds ont été obtenus. Les enquêtes financières visent donc à identifier l’origine, les mouvements et la localisation de ces fonds et à confondre les réseaux impliqués. Les avoirs obtenus illégalement peuvent alors être gelés ou confisqués et les auteurs de l’infraction initiale et du blanchiment d’argent poursuivis.

Collaborer avec la société civile

La coordination d’une réponse adaptée à ces phénomènes complexes nécessite une étroite collaboration avec nos organisations partenaires. Nous travaillons main dans la main avec le Groupe Egmont qui réunit plus de 159 cellules de renseignement financier, le Groupe d’action financière (GAFI) intergouvernemental et les organismes régionaux de lutte contre le blanchiment d’argent rattachés au GAFI.

Infractions mixtes

Notre initiative contre le blanchiment d’argent ciblera des domaines spécifiques tels que la criminalité environnementale, la traite d’êtres humains et le trafic de migrants.

Criminalité forestière

Le projet LEAP est une initiative conjointe entre INTERPOL et l’ONUDC qui s’intéresse particulièrement à la criminalité forestière et à la criminalité convergente, notamment le blanchiment d’argent, la corruption et l’évasion fiscale.

Le projet fournit une réponse internationale coordonnée et s’applique à créer le cadre d’application de la loi et de gouvernance nécessaire.

Dans le cadre des partenariats LEAP en Amérique latine et en Asie-Pacifique, INTERPOL encourage la coopération interservices, en rassemblant les agences de protection de l’environnement, les forces de police nationales, les autorités douanières, les cellules anticorruption et financières, et les organismes publics.

L’un des principaux objectifs du projet LEAP est d'introduire une approche collaborative, en s’appuyant sur la création et la mise en œuvre de cellules d’intervention chargées de lutter contre la criminalité environnementale (NEST).

Traite d’êtres humains et trafic de migrants

Le projet FLYWAY est une initiative d’INTERPOL pour lutter contre la traite d’êtres humains et le trafic de migrants en Afrique de l’Ouest et du Nord.

Le projet renforce les connexions entre les enquêtes sur la traite d’êtres humains et le trafic de migrants, et les enquêtes sur la criminalité financière. Pour cela, une analyse criminelle est effectuée sur les données issues de ces domaines.

Le Centre de lutte contre la corruption et la criminalité financière d’INTERPOL collabore avec d’autres cellules concernées au sein du Secrétariat général pour évaluer les besoins au niveau régional et national, et organiser des cours de formation préparatoires, le recueil et l’analyse de renseignements, des réunions régionales conjointes de soutien aux enquêtes, des réunions d’appui pré- et post-opérationnel, etc.

Le projet FLYWAY est financé par le ministère des Affaires étrangères de Norvège.

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