Projet ROXANNE – Analyse en temps réel des réseaux, des textes et des locuteurs aux fins de la lutte contre la criminalité organisée

3 octobre 2019
Le projet ROXANNE a pour but d’aider les services de police à traquer et à démasquer les malfaiteurs en tirant parti de l’analyse des liens et de l’exploration des données sur les locuteurs, dans le respect de la vie privée.

MARTIGNY (Suisse) – Mettre au jour les réseaux criminels et identifier leurs membres en exploitant les possibilités offertes à la fois par les technologies de la parole et du langage, l’analyse visuelle et l’analyse des réseaux : tel est l’objectif du projet d’analyse en temps réel des réseaux, des textes et des locuteurs aux fins de la lutte contre la criminalité organisée, baptisé ROXANNE.

Officiellement lancé le 3 septembre 2019, ROXANNE est un projet de recherche et d’innovation financé par l’Union européenne au titre du programme Horizon 2020. Ce projet de trois ans conduit par l’institut de recherche IDIAP rassemble 24 partenaires – dont 10 services chargés de l’application de la loi, des petites et moyennes entreprises, des représentants du secteur privé et des universitaires – de 16 pays.

ROXANNE vise à offrir aux services chargés de l’application de la loi un cadre juridique et des outils techniques pour traquer et démasquer les malfaiteurs en tirant parti de l’analyse des liens et de l’exploration des données relatives aux locuteurs, dans le respect de la vie privée. En participant au projet, INTERPOL facilitera la conformité des outils développés à la législation applicable, y compris au Règlement d’INTERPOL sur le traitement des données. L’Organisation étudiera également la possibilité d’utiliser son système mondial de communication et ses bases de données afin de favoriser un échange efficace d’éléments de preuve entre ses 194 pays membres.

Les nouveaux moyens technologiques disponibles sur la plateforme d’analyse ROXANNE aideront les services chargés de l’application de la loi à améliorer considérablement les processus d’enquête et renforceront leur capacité à identifier des personnes, notamment dans le cadre d’affaires criminelles nécessitant l’analyse d’importantes quantités de communications légalement interceptées.