Un homme arrêté après la détection par la base de données d’INTERPOL d’un passeport volé huit ans auparavant

10 juillet 2009

LYON (France) – Un homme qui essayait d’entrer en Afrique du Sud a été arrêté à l’aéroport de Johannesburg suite aux vérifications opérées dans les bases de données d’INTERPOL, lesquelles ont révélé que le passeport dont il était porteur avait été volé vierge au Pakistan huit ans auparavant.

Ce passeport faisait partie d’un lot de 2 000, volés dans un bureau régional à Abbottabad en décembre 2001 et enregistrés dans la base de données mondiale d’INTERPOL sur les documents de voyage volés et perdus (SLTD) par le Pakistan, l’un des tout premiers pays à avoir alimenté cette base de données après sa création, en 2002.

Le passeport volé a pu être détecté grâce aux solutions techniques déployées par INTERPOL sur l’ensemble du territoire sud-africain, qui permettent aux agents de première ligne d’interroger directement la base de données SLTD. La base de données contient actuellement près de 19 millions d’enregistrements – concernant des passeports pour 10,5 millions d’entre eux – provenant de 145 pays.

Relier les postes de contrôle frontaliers aux bases de données d’INTERPOL a été l’une des nombreuses mesures de sécurité mises en place par l’Afrique du Sud dans le cadre des préparatifs de deux manifestations sportives internationale : la Coupe des Confédérations 2009 et la Coupe du monde 2010 de la FIFA.

« L’utilisation des passeports volés vierges n’obéit à aucune limite de temps. Ces documents figurent parmi les outils les plus précieux dont disposent les terroristes et autres malfaiteurs souhaitant voyager incognito » a déclaré M. Jean-Michel Louboutin, Directeur exécutif des Services de police d’INTERPOL.

« Cette affaire démontre combien il est important de donner aux agents en poste dans des lieux stratégiques un accès en temps réel aux bases de données d’INTERPOL, afin de renforcer la sécurité aux niveaux national et international. »

« Si le Pakistan n’avait pas enregistré ces documents et si l’Afrique du Sud n’avait pas fait en sorte de comparer tous les documents de voyage utilisés pour entrer sur son territoire avec le contenu de la base de données d’INTERPOL, cet homme n’aurait jamais été repéré au passage de la frontière et serait demeuré introuvable par la suite » a ajouté M. Louboutin.

La police sud-africaine essaie actuellement d’établir la véritable identité de l’homme, la recherche de ses empreintes digitales dans la base de données d’INTERPOL n’ayant donné aucun résultat. Les empreintes sont maintenant diffusées aux 187 pays membres d’INTERPOL afin qu’ils les recherchent dans leurs bases de données nationales.

L’homme a été placé en détention en Afrique du Sud. Il comparaîtra devant un tribunal le 5 août prochain.