Les chefs de police africains approuvent l’Initiative de sécurité globale d’INTERPOL, qui vise à renforcer les capacités

4 août 2008

WINDHOEK (Namibie) – La 13ème réunion générale annuelle de l’Organisation de coopération régionale des chefs de police d’Afrique australe (SARPCCO) s’est félicitée de l’Initiative de sécurité globale (GSI) d’INTERPOL, dont l’un des principaux objectifs est le renforcement des capacités des services de police en Afrique. Les chefs de police ont en outre réaffirmé leur attachement aux opérations transfrontalières conjointes menées pour lutter contre le crime transnational.

Devant les participants à cette réunion de deux jours, qui rassemble des chefs de police des 13 pays membres de la SARPCCO (Afrique du Sud, Angola, Botswana, République démocratique du Congo, Lesotho, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe), le Secrétaire Général d’INTERPOL, Ronald K. Noble, a déclaré dans son discours liminaire que la criminalité, en Afrique australe comme partout ailleurs dans le monde, continue à subir fortement l’incidence des activités des organisations criminelles transnationales d’autres régions. 

"J’estime primordial qu’INTERPOL, la seule organisation policière de dimensions mondiales, démontre aux chefs de police et responsables des autres services chargés de l’application de la loi du monde entier que pour lutter contre la criminalité du 21ème siècle, il est vital d’adopter une approche globale et intégrée. C’est la raison pour laquelle nous lançons notre Initiative de sécurité globale, afin de faire en sorte que l’ensemble de nos activités importantes s’articulent de façon cohérente et efficace pour aider les polices de nos pays membres", a-t-il déclaré.

Il a félicité les chefs de police de la SARPCCO pour l’entrée de leur organisation dans la Communauté de développement de l’Afrique australe – dont l’action est axée sur le renforcement du développement dans la région –, qui témoigne, a-t-il dit, de l’importance de leur rôle global et de la vision de la région, en inscrivant l’application de la loi dans une perspective plus large.

Les participants se sont vus annoncer que dans le cadre de la GSI, grâce au généreux soutien financier de l’Allemagne, INTERPOL entreprend à présent la mise en oeuvre d’OASIS (pour Operational Assistance, Services and Infrastructure Support - Assistance opérationnelle, services et soutien en matière d’infrastructure), qui a pour but d’aider les pays de la SARPCCO et d’autres régions africaines à adopter une approche globale et intégrée dans la lutte contre la criminalité du 21 ème siècle en renforçant la capacité des pays membres d’INTERPOL à faire face aux menaces à l’échelle nationale, régionale et mondiale. À terme, le modèle OASIS sera appliqué à l’ensemble des régions d’INTERPOL.

"Avec OASIS, INTERPOL ne livre pas un produit tout fait. Il aide les services de police et chargés de l’application de la loi à acquérir les outils et les compétences dont ils ont besoin pour accroître leur capacité à travailler avec leurs homologues des pays voisins et du monde entier", a poursuivi M. Noble.

Les polices africaines seront les premières à unir leurs forces à celles d’INTERPOL pour faire de cette nouvelle stratégie une réalité sur le continent et pour aider à forger un modèle qu’INTERPOL juge utile à d’autres régions du monde, en permettant le renforcement des capacités humaines et techniques, la mise en œuvre d’opérations plus efficaces et la fixation d’objectifs à plus long terme dans la lutte contre les réseaux criminels.

M. Noble a évoqué le récent envoi d’une équipe INTERPOL en Guinée-Bissau, après la saisie d’un avion contenant des éléments tendant à prouver qu’il avait été utilisé pour acheminer un important chargement de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud. Lorsque la Guinée-Bissau a sollicité son assistance pour l’expertise légale nécessaire, INTERPOL a obtenu que des chiens de recherche de stupéfiants soient mis à disposition par la police nationale portugaise et a remis des équipements de communication saisis dans l’avion à la police nationale française, pour analyse.

Pour M. Noble, OASIS aidera la région à établir son propre réseau d’experts et de ressources, en vue de prêter assistance à d’autres pays africains.

Outre la SARPCCO, la région Afrique compte comme organisations régionales de chefs de police le CCPAC (Comité des Chefs de police d’Afrique centrale), l’OCCPAE (Organisation de coopération des chefs de police d’Afrique de l’Est) et le CCPAO (Comité des chefs de police d’Afrique de l’Ouest).