INTERPOL accueille la première conférence mondiale sur les homicides et les agressions sexuelles commis en série

25 novembre 2008

LYON (France) – Trouver des moyens pour que les homicides et les agressions sexuelles commis en série ainsi que leur liens transnationaux éventuels soient rapidement décelés et que les enquêtes soient menées sans délai, tel était le thème de la première conférence internationale de ce type, qui s’est tenue à INTERPOL.

Réunis pendant deux jours (les 25 et 26 novembre) au Secrétariat général d’INTERPOL à Lyon, des délégués de 36 pays ont appris que des procédures standard devraient être instaurées au niveau international pour enquêter sur ces crimes, afin d’aider les services chargés de l’application de la loi à identifier et arrêter les criminels sexuels et les tueurs en série.

« À une époque où les voyages internationaux se multiplient, nous ne pouvons plus considérer qu’un malfaiteur opérant dans plus d’un pays relève de l’exception », a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble.

« Les outils de coopération mondiale mis au point par INTERPOL permettent aux services chargés de l’application de la loi de communiquer facilement et en toute sécurité des photos, des empreintes digitales, des profils génétiques et des modes opératoires à certains ou à l’ensemble des pays membres d’INTERPOL. Il devient alors possible d’établir des liens entre des affaires qui n’auraient jamais pu être reliées par d’autres moyens », a affirmé M. Noble. « Si elles sont systématiquement utilisées, les bases de données d’INTERPOL constituent un outil très puissant pour les enquêteurs. »

Ainsi, la base de données génétiques d’INTERPOL regroupe 77 000 profils transmis par 49 pays parmi les 56 au monde disposant de bases de données génétiques nationales, et a permis 165 identifications formelles à ce jour, dont quatre liées à des agressions sexuelles et dix à des affaires de meurtre concernant plusieurs pays.

Outre des études de cas, la conférence sera axée sur les techniques d’enquête telles que l’analyse comportementale, les méthodes de recueil d’éléments de preuve de police scientifique auprès des victimes, ainsi que les outils INTERPOL disponibles pour aider aux enquêtes transnationales.

« Pris individuellement, nos pays membres possèdent tous une grande expertise en matière d’enquêtes sur les homicides et agressions sexuelles commis en série, et cette conférence constitue le premier pas s’agissant de mettre ces compétences et cette expérience à la disposition de chacun de nos 187 pays membres », a affirmé Emmanuel Leclaire, Sous-directeur du service Stupéfiants et Organisations criminelles, qui a organisé la conférence.