Dans le cas des abus pédosexuels sur Internet, et contrairement à la plupart des autres domaines de criminalité, les officiers de police s’appuient sur les éléments de preuve pour remonter jusqu’à la scène de crime.
Les images peuvent être découvertes à l’occasion :
- d’enquêtes sur l’exploitation des enfants ;
- d’une surveillance proactive des plateformes en ligne ;
- de l’analyse médico-légale de téléphones, d’ordinateurs et de périphériques de stockage saisis.
Une fois ces images récupérées, les spécialistes en identification des victimes prennent le relais et les passent au peigne fin dans l’optique de secourir l’enfant et d’arrêter l’agresseur.
L’un des outils phares en la matière est notre base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants, qui intègre un logiciel de comparaison d’images utilisé par les spécialistes en identification des victimes pour comparer et échanger des informations sur les grandes enquêtes en cours.
La preuve d’un acte criminel grave
Contrairement aux idées reçues, l’agresseur est très souvent une personne connue de l’enfant, que ce soit un membre de la famille, un voisin ou un professionnel de la petite enfance. La plupart des affaires d’abus pédosexuels ne sont pas signalées puisqu’elles se déroulent en secret dans un contexte privé.
Toutefois, lorsque l’agression est filmée ou photographiée, nous avons là la preuve d’un acte criminel grave. Les agresseurs utilisent généralement ces images à des fins de satisfaction sexuelle ultérieure ou de commerce et d’échange avec d’autres agresseurs.
Enquêteurs spécialisés
De par sa nature même, le travail d’identification des victimes est complexe et nécessite l’intervention de spécialistes dans de nombreux domaines. Bien souvent, les agents chargés de l’application de la loi collaborent étroitement avec des analystes civils habilités afin de déterminer l’origine d’images ou de vidéos.
De même, les spécialistes en identification des victimes échangent régulièrement avec leurs homologues à l’échelle mondiale pour s’assurer que les indices uniques, caractéristiques ou facilement reconnaissables relevés dans un pays ne soient pas négligés par un autre pays.
Notre unité Pédocriminalité accompagne les pays membres dans la création d’unités d’identification des victimes et propose plusieurs programmes de formation spécialisée.
Cellule spéciale d’identification des victimes
Nos bases de données et notre réseau de communication sécurisé forment la colonne vertébrale de nos activités, mais parfois, il suffit de se réunir pour résoudre des affaires complexes concernant plusieurs pays.
À cette fin, nous rassemblons régulièrement les spécialistes en identification des victimes afin qu’ils se penchent sur les affaires non résolues ; ces exercices pratiques donnent souvent lieu à l’identification de dizaines de victimes et à l’ouverture de plusieurs enquêtes.