Base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants

Cette base de données permet aux spécialistes en identification des victimes du monde entier d’analyser et de comparer des images à caractère pédosexuel.

Notre base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants (ICSE) est un outil de renseignement et d’enquête contenant des images et des vidéos, via lequel les enquêteurs spécialisés peuvent échanger des informations sur des affaires d’abus pédosexuels.

Grâce au logiciel de comparaison d’images et de vidéos, les enquêteurs peuvent instantanément faire le lien entre des victimes, des agresseurs et des lieux. Cette base de données limite la duplication des initiatives et fait gagner un temps précieux aux enquêteurs qui peuvent savoir si certaines images ont déjà été découvertes ou identifiées dans un autre pays, ou si elles présentent des caractéristiques similaires à d’autres images.

Elle permet également aux enquêteurs spécialisés de plus de 68 pays d’échanger des informations et de partager des données avec leurs collègues du monde entier.

Grâce à l’analyse du contenu numérique et audiovisuel des photographies et des vidéos, les experts en identification des victimes peuvent relever des indices, identifier d’éventuels recoupements et travailler ensemble à la localisation des victimes d’abus pédosexuels.

La base de données internationale d’INTERPOL sur l’exploitation sexuelle des enfants contient plus de 4.9 millions d’images et de vidéos et a permis d’identifier plus de 37,900 victimes à l’échelle mondiale.

Jeunes victimes, graves sévices

Il est important de comprendre que, lorsque nous parlons d’abus pédosexuels, cela inclut les sévices infligés à de très jeunes enfants, voire à des bébés.

En février 2018, suite à l’examen d’une sélection aléatoire d’images et de vidéos figurant dans la base de données ICSE, INTERPOL et ECPAT International ont conjointement publié un rapport intitulé « Vers un indicateur international pour les victimes non identifiées des contenus mettant en scène l’exploitation sexuelle d’enfants ».

L’étude a mis en lumière plusieurs tendances alarmantes :

  • Plus les victimes sont jeunes, plus les sévices qu’elles subissent sont graves.
  • 84 % des images mettent en scène un acte sexuel.
  • Plus de 60 % des victimes non identifiées sont des préadolescents, dont des bébés et de très jeunes enfants.
  • 65 % des victimes non identifiées sont des filles.
  • Les garçons sont davantage représentés dans les images montrant des sévices graves.
  • 92 % des délinquants visibles sont des hommes.