Traite d’êtres humains : une adolescente enlevée retrouve sa famille à la suite d’une opération INTERPOL

11 juillet 2022
Des renseignements recueillis lors de l’opération Weka II permettent de localiser au Togo une écolière tombée aux mains de trafiquants au Burkina Faso

OUAGADOUGOU (Burkina Faso) – La coopération policière par le canal d’INTERPOL a permis à la police togolaise de sauver une adolescente de l’exploitation sexuelle et de la rendre à sa famille au Burkina Faso.

La jeune fille de 17 ans avait disparu de son domicile, à Ouagadougou, en janvier. Elle avait par la suite été recensée comme possible victime de la traite d’êtres humains lors de l’opération Weka II, déployée le mois dernier par INTERPOL dans 44 pays contre les groupes criminels qui se livrent à la traite d’êtres humains et au trafic de migrants.

Après avoir secouru la jeune fille enlevée, la police togolaise l’a conduite au Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL du Togo, à Lomé, où le personnel du B.C.N. a organisé son retour au Burkina Faso.
Des policiers du B.C.N. du Togo accompagnent la jeune fille du siège de la police togolaise, où est installé le B.C.N., jusqu’à l’avion qui la ramènera au Burkina Faso, le vendredi 8 juillet.
L’écolière âgée de 17 ans avait disparu plusieurs mois auparavant. Elle a par la suite été recensée comme possible victime de la traite d’êtres humains lors de l’opération Weka II d’INTERPOL.
La jeune fille a été accueillie à son arrivée au Burkina Faso par des membres du personnel du B.C.N.
Des membres du personnel du B.C.N. du Burkina Faso accompagnent la jeune fille, de retour dans son pays, jusqu’à l’endroit où elle va retrouver sa famille.
La coopération policière par le canal d’INTERPOL a permis à la police togolaise de sauver la jeune fille de l’exploitation sexuelle et de faire en sorte qu’elle puisse rejoindre sa mère au Burkina Faso.
Le Commissaire principal Daoud Traore, Chef du B.C.N. du Burkina Faso, a accueilli la jeune fille de retour dans son pays.
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À un appel téléphonique de la liberté

Utilisant en cachette l’un des téléphones mobiles de son ravisseur, l’adolescente a appelé ses parents, lesquels ont averti les autorités du Burkina Faso que leur fille avait été enlevée et qu’elle avait appelé d’un numéro au Togo.

Alerté par le Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL du Burkina Faso, le B.C.N. INTERPOL du Togo a localisé l’endroit où la jeune fille était tenue captive au moyen de techniques élaborées de traçage téléphonique apprises lors de la formation ayant précédé l’opération Weka.

« Au-delà de notre devoir professionnel de protéger les personnes vulnérables contre toutes les formes d’abus, c’est une satisfaction personnelle d’avoir sauvé cette jeune fille, qui était victime d’abus et d’exploitation sexuels sur notre territoire. » Commissaire principal Akakpo, Chef du B.C.N. du Togo

« Grâce aux capacités policières et à la coopération d’INTERPOL, la jeune fille a pu retrouver sa famille au Burkina Faso », a ajouté le Chef du B.C.N. du Togo.

Une personne soupçonnée d’avoir participé à l’enlèvement a été arrêtée au Togo pour exploitation sexuelle de mineur.

« Cette affaire est un grand succès pour le B.C.N. de Ouagadougou et nos collègues de l’Unité Traite d’êtres humains et Trafic de migrants de la Sous-direction des Groupes vulnérables du Secrétariat général d’INTERPOL. Leur équipe pour l’Afrique de l’Ouest a dispensé une formation spécialisée, et c’est ce qui a fait la différence, en fin de compte. Je félicite également les autorités de police du Togo pour leur remarquable travail d’enquête », a déclaré le Commissaire principal Daoud Traore, Chef du B.C.N. du Burkina Faso.

« La combinaison de la coopération policière internationale et de la formation à de nouvelles techniques d’enquête innovantes a eu un impact immédiat sur l’action de première ligne et a finalement sauvé la vie d’une victime mineure, alors que le seul indice était un numéro de téléphone », a ajouté le Chef du B.C.N. du Burkina Faso.

Des membres du personnel du B.C.N. du Togo ont accompagné la jeune fille jusqu’à l’avion qui l’a ramenée au Burkina Faso, le 8 juillet. Elle a été accueillie à son retour dans son pays par des membres du personnel du B.C.N. du Burkina Faso.