OUAGADOUGOU (Burkina Faso) – La coopération policière par le canal d’INTERPOL a permis à la police togolaise de sauver une adolescente de l’exploitation sexuelle et de la rendre à sa famille au Burkina Faso.
La jeune fille de 17 ans avait disparu de son domicile, à Ouagadougou, en janvier. Elle avait par la suite été recensée comme possible victime de la traite d’êtres humains lors de l’opération Weka II, déployée le mois dernier par INTERPOL dans 44 pays contre les groupes criminels qui se livrent à la traite d’êtres humains et au trafic de migrants.
À un appel téléphonique de la liberté
Utilisant en cachette l’un des téléphones mobiles de son ravisseur, l’adolescente a appelé ses parents, lesquels ont averti les autorités du Burkina Faso que leur fille avait été enlevée et qu’elle avait appelé d’un numéro au Togo.
Alerté par le Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL du Burkina Faso, le B.C.N. INTERPOL du Togo a localisé l’endroit où la jeune fille était tenue captive au moyen de techniques élaborées de traçage téléphonique apprises lors de la formation ayant précédé l’opération Weka.
« Grâce aux capacités policières et à la coopération d’INTERPOL, la jeune fille a pu retrouver sa famille au Burkina Faso », a ajouté le Chef du B.C.N. du Togo.
Une personne soupçonnée d’avoir participé à l’enlèvement a été arrêtée au Togo pour exploitation sexuelle de mineur.
« Cette affaire est un grand succès pour le B.C.N. de Ouagadougou et nos collègues de l’Unité Traite d’êtres humains et Trafic de migrants de la Sous-direction des Groupes vulnérables du Secrétariat général d’INTERPOL. Leur équipe pour l’Afrique de l’Ouest a dispensé une formation spécialisée, et c’est ce qui a fait la différence, en fin de compte. Je félicite également les autorités de police du Togo pour leur remarquable travail d’enquête », a déclaré le Commissaire principal Daoud Traore, Chef du B.C.N. du Burkina Faso.
« La combinaison de la coopération policière internationale et de la formation à de nouvelles techniques d’enquête innovantes a eu un impact immédiat sur l’action de première ligne et a finalement sauvé la vie d’une victime mineure, alors que le seul indice était un numéro de téléphone », a ajouté le Chef du B.C.N. du Burkina Faso.
Des membres du personnel du B.C.N. du Togo ont accompagné la jeune fille jusqu’à l’avion qui l’a ramenée au Burkina Faso, le 8 juillet. Elle a été accueillie à son retour dans son pays par des membres du personnel du B.C.N. du Burkina Faso.