LYON (France) – Les autorités sud-africaines ont saisi des centaines de faux vaccins contre le COVID-19 à la suite de la publication, par INTERPOL, d’une alerte mondiale indiquant que les vaccins seraient une cible privilégiée des réseaux criminels.
Quelque 400 flacons – l’équivalent d’environ 2 400 doses – contenant le faux vaccin ont été découverts dans un entrepôt de Germiston (Gauteng) où les policiers ont également saisi une importante quantité de faux masques 3M et arrêté trois ressortissants chinois et un ressortissant zambien.
En Chine, la police est parvenue à identifier un réseau de vente de faux vaccins contre le COVID-19 ; elle a effectué une perquisition dans les locaux où ils étaient fabriqués, ce qui a permis l’arrestation de quelque 80 suspects, et saisi sur place plus de 3 000 vaccins de contrefaçon.
Le Programme INTERPOL sur les marchandises illicites et la santé mondiale a appuyé et facilité l’enquête.
Des arrestations qui font suite à une alerte mondiale
Les arrestations sont intervenues quelques semaines à peine après la publication, par INTERPOL, d’une notice orange engageant les services chargés de l’application de la loi à se préparer à ce que les réseaux de criminalité organisée s’attaquent aux vaccins contre le COVID-19, physiquement comme sur Internet.
Cette alerte comportait également des renseignements et des illustrations concernant les vaccins authentiques et les méthodes d’expédition autorisées, ces informations ayant été fournies par les entreprises pharmaceutiques afin de faciliter l’identification des faux flacons.
Elle a une fois encore souligné le rôle unique que joue INTERPOL en veillant à ce que les services chargés de l’application de la loi de ses 194 pays membres soient tenus au courant des tendances de la criminalité et puissent échanger des informations en toute sécurité.
La partie émergée de l’iceberg
« Si nous nous félicitons de ce résultat, ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg pour ce qui est de la criminalité liée aux vaccins contre le COVID-19 », a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, Jürgen Stock.
« Après avoir signalé que les réseaux criminels allaient s’attaquer à la distribution des vaccins contre le COVID-19, sur Internet comme dans le monde physique, INTERPOL continue à apporter son plein soutien aux autorités nationales qui s’emploient à protéger la santé et la sécurité de leurs citoyens.
« Depuis l’arrivée du COVID-19 en Afrique du Sud, le gouvernement a adopté une démarche pluridisciplinaire et intégrée en matière d’application de la loi. Cette approche, conjuguée à notre collaboration avec nos homologues de tous les pays membres d’INTERPOL, se révèle très efficace, comme nous l’avons vu avec les arrestations de ressortissants étrangers qui cherchaient à vendre de faux vaccins à des personnes sans méfiance en Afrique du Sud », a déclaré le Brigadier Vish Naidoo, Porte-parole de la Police nationale sud-africaine.
Un porte-parole du ministère chinois de la Sécurité publique a déclaré : « Le Gouvernement chinois attache une grande importance à la sécurité des vaccins. La police chinoise mène une campagne ciblée afin de prévenir et de réprimer les infractions liées aux vaccins dans le cadre d’une démarche proactive d’enquête et de lutte contre la criminalité en la matière, conformément à la législation. Nous renforcerons encore notre coopération constructive avec INTERPOL et les services chargés de l’application de la loi d’autres pays afin de prévenir efficacement ces infractions. »
Des enquêtes en cours
Les enquêtes se poursuivent. Outre les arrestations auxquelles il a été procédé en Afrique du Sud et en Chine, INTERPOL reçoit également d’autres signalements concernant des tentatives de distribution de faux vaccins et d’escroquerie dans ce domaine qui ciblent des établissements de santé, tels que des maisons de retraite.
INTERPOL rappelle au public qu’aucun vaccin approuvé n’est actuellement en vente sur Internet. Tout vaccin proposé sur des sites Web ou le dark Web n’est pas un vaccin authentique, n’a pas été testé et peut être dangereux.
Toute personne qui achète ces produits court un risque et enrichit les réseaux de criminalité organisée.
