Des paiements bloqués et trois personnes arrêtées dans une affaire d’escroquerie relative à des fournitures médicales

15 septembre 2020
INTERPOL a apporté son soutien à une enquête sur une escroquerie aux faux ordres de virement visant une entreprise italienne

SINGAPOUR – Trois membres d’une organisation criminelle internationale recherchés pour avoir trompé une entreprise italienne et lui avoir fait payer du matériel médical inexistant ont été arrêtés en Indonésie, dans le cadre d’une enquête menée avec l’aide d’INTERPOL.

En mai, une entreprise italienne qui était en pourparlers avec une entreprise chinoise en vue de l’achat d’une importante quantité de fournitures médicales, dont des respirateurs et du matériel de surveillance utilisé dans le contexte du COVID-19, a été victime d’une escroquerie aux faux ordres de virement.

Les autorités indonésiennes ont arrêté trois escrocs présumés et saisi 3,1 millions d’EUR dans le cadre d’une enquête menée avec l’aide d’INTERPOL.
Les autorités indonésiennes ont arrêté trois escrocs présumés et saisi 3,1 millions d’EUR dans le cadre d’une enquête menée avec l’aide d’INTERPOL.

Les suspects ont infiltré les échanges électroniques entre les deux entreprises et convaincu les acheteurs italiens d’effectuer trois virements bancaires, pour un montant total de 3,67 millions d’EUR, sur un compte qu’ils détenaient en Indonésie. Convaincue de régler le véritable fournisseur, l’entreprise a effectué les virements.

L’escroquerie a été découverte rapidement, et l’Unité Criminalité financière d’INTERPOL a été sollicitée pour apporter son aide à l’enquête. Dans un délai très court, INTERPOL a facilité la communication entre les autorités italiennes et indonésiennes via leurs Bureaux centraux nationaux INTERPOL (B.C.N.) respectifs, ce qui a permis d’intercepter et de bloquer à temps des paiements frauduleux d’un montant de 3,1 millions d’EUR, début juin.

Coordination des enquêtes

En août, afin d’appuyer à nouveau l’enquête, INTERPOL a organisé une réunion virtuelle de coordination au cours de laquelle les autorités italiennes (le B.C.N. et les services postaux) et indonésiennes (le B.C.N., la cellule de renseignement financier (PPATK) et le service des enquêtes judiciaires) ont partagé des informations essentielles et défini les mesures nécessaires pour préserver les avoirs gelés et localiser les escrocs présumés.

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À la suite de la réunion, les autorités indonésiennes ont identifié les trois suspects, qui appartenaient à un vaste réseau criminel impliqué dans l’escroquerie aux FOVI (faux ordres de virement) dont avait été victime l’entreprise italienne. Ces individus ont été arrêtés début septembre, et la police a saisi à cette occasion 3,1 millions d’EUR ainsi que des avoirs qui auraient été acquis au moyen de l’argent volé.

« L’action rapide des autorités italiennes et indonésiennes par le canal d’INTERPOL a permis de détecter cette escroquerie et de bloquer la plupart des paiements frauduleux avant qu’ils n’arrivent entre les mains des escrocs, lesquels seront traduits en justice », a déclaré José de Gracia, Sous directeur des Réseaux criminels à INTERPOL.

Les enquêtes sur les activités de l’organisation criminelle se poursuivent, l’objectif étant de déterminer si celles-ci ont fait d’autres victimes dans d’autres pays.