Opération internationale contre le trafic de véhicules volés

30 octobre 2020
Des centaines de voitures volées retrouvées et des trafiquants présumés de migrants interceptés lors d’une opération internationale.

Une opération internationale appuyée par INTERPOL a mis en évidence toute l’ampleur de la criminalité liée aux véhicules en Europe, s’agissant notamment du trafic de véhicules et de pièces détachées volés ainsi que de la fraude documentaire.

Cette opération dénommé « Mobile 3 », d’une durée de deux semaines (12 - 23 octobre), a été entreprise dans le cadre de la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles (EMPACT), à l’occasion de la journée d’action commune Mobile pilotée par Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

L’opération internationale dirigée contre la criminalité liée au vol de véhicules était pilotée par Frontex et appuyée par INTERPOL.
L’opération internationale dirigée contre la criminalité liée au vol de véhicules était pilotée par Frontex et appuyée par INTERPOL.
Plus d’un millier de pièces détachées volées ont été retrouvées au cours des deux semaines qu’a duré l’opération.
Plus d’un millier de pièces détachées volées ont été retrouvées au cours des deux semaines qu’a duré l’opération.
Pendant l’opération, des contrôles ont été effectués aux points de passage frontaliers dans l’Union européenne et dans la région des Balkans.
Pendant l’opération, des contrôles ont été effectués aux points de passage frontaliers dans l’Union européenne et dans la région des Balkans.
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Des spécialistes de l’Unité Véhicules volés d’INTERPOL ont été envoyés au Centre de coordination de Frontex, au siège de l’Agence situé à Varsovie (Pologne), afin d’aider les agents des services chargés de l’application de la loi des pays participants à échanger et analyser des données opérationnelles puis à agir sur cette base.

INTERPOL a appuyé l’opération en confrontant en temps réel les informations recueillies sur le terrain avec le contenu de ses bases de données internationales. Europol a également prêté son concours à distance.

Cette opération internationale a consisté en contrôles aux points de passage frontaliers ainsi que sur les territoires de 16 pays membres de l’Union européenne et de cinq pays des Balkans. Les résultats en ont été les suivants :

  • 44 000 vérifications concernant des véhicules ont été effectuées. Elles ont permis de détecter 352 véhicules volés et 1 077 pièces détachées volées remontées sur des camions ou stockées dans des « ateliers de cannibalisation ». Des enquêtes ont de ce fait pu être ouvertes sur des bandes organisées se livrant à divers types d’infractions liées aux véhicules.
  • 17 trafiquants présumés de migrants ont été arrêtés. D’après les informations dont on dispose, les trafiquants transportaient les migrants par la voie terrestre, dans des caravanes, ainsi que par la voie maritime, via la mer Adriatique, dans des embarcations de petite taille souvent volées.
  • Des dizaines de documents d’identité ou liés à des véhicules, faux ou falsifiés, ont également été découverts.
  • Des drogues illégales ont été saisies et des trafiquants de drogues présumés ont été arrêtés : au Portugal, la Polícia de Segurança Pública a arrêté six personnes et saisi une tonne de marihuana et 10 kg d’héroïne ; en Espagne, la Garde civile a arrêté 22 trafiquants de drogues présumés et saisi 666 kg de hachich. Les autorités lettones ont pour leur part découvert 400 000 cigarettes de contrebande pendant l’opération.
  • En Grèce, la police a saisi 15 voitures de location que des malfaiteurs présumés tentaient d’exporter à l’extérieur de l’Union européenne.

L’opération a facilité le recueil et l’analyse d’informations essentielles susceptibles de révéler des liens avec des organisations criminelles transnationales, notamment des organisations se livrant au trafic de drogues et de migrants.

Elle a en outre permis aux agents des services européens chargés de l’application de la loi de renforcer leur réseau de coopération et de se familiariser avec la base de données d’INTERPOL sur les véhicules volés, qui contient 7,4 millions d’enregistrements.

« Les groupes criminels organisés utilisent les véhicules volés pour générer des profits et faciliter la perpétration d’autres infractions telles que le trafic de migrants et le trafic de drogues », a indiqué Matthias Marth, officier de renseignement criminel en poste au sein de l’Unité Véhicules volés d’INTERPOL.

« La participation d’INTERPOL à cette initiative démontre notre constante détermination à appuyer les actions de nos partenaires européens. »

L’opération a rassemblé :

  • Les pays membres d’INTERPOL suivants : Albanie, Allemagne, Autriche, Bulgarie, Bosnie Herzégovine, Croatie, Chypre, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Irlande, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Moldova, Monténégro, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine.
  • Une tierce partie : le Kosovo.
  • Des agences de l’Union européenne : Eurojust, Frontex et Europol.

Le programme d’INTERPOL sur les véhicules volés est mis en œuvre grâce au financement de la Fondation INTERPOL pour un monde plus sûr.