L’Australie contribue au perfectionnement de la base de données d’INTERPOL pour la lutte contre les abus pédosexuels sur Internet

18 novembre 2022
Les nouvelles technologies permettront d’accélérer le processus d’identification des victimes

LYON (France) – La Police fédérale australienne (AFP) octroie 815 000 AUD pour le perfectionnement de la base de données internationale d’INTERPOL sur l’exploitation sexuelle des enfants (ICSE).

La base de données ICSE est un outil révolutionnaire pour faire avancer les enquêtes sur l’exploitation des enfants grâce à un échange accru d’informations à l’échelle mondiale.

La mise à niveau, baptisée « ICSE Next Generation », vise à accélérer le processus d’identification des victimes dans le contenu mettant en scène l’exploitation des enfants via l’intégration des toutes dernières technologies d’analyse textuelle, audio et vidéo, de reconnaissance faciale et d’intelligence artificielle.

Lancée il y a 13 ans, la base de données ICSE relie actuellement les enquêteurs spécialisés de 68 pays et a contribué à identifier plus de 31 000 victimes à ce jour, dont 860 en Australie.

Près de sept victimes sont identifiées chaque jour en moyenne.

Auteurs d’abus identifiés

Par ailleurs, plus de 14 000 auteurs d’abus, dont 349 en Australie, ont été repérés et arrêtés par les services chargés de l’application de la loi.

Le directeur de l’AFP, Reece Kershaw, a déclaré que le partenariat entre l’AFP et INTERPOL dans le cadre de la mise à niveau de cette base de données illustrait la volonté des services chargés de l’application de la loi de protéger les enfants du monde entier, mais aussi de traduire les délinquants en justice.

Le directeur de l’AFP, Reece Kershaw, et le Secrétaire général d’INTERPOL, Jürgen Stock, annoncent le perfectionnement de la base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants (ICSE).

« Nous savons que nous ne pouvons pas gagner cette grande bataille seuls. Le perfectionnement de la base de données va révolutionner la manière dont les services chargés de l’application de la loi du monde entier collaborent pour protéger les personnes les plus vulnérables de notre société : les enfants », explique Reece Kershaw.

Il ajoute que les enquêtes spécialisées dans la protection de l’enfance gagneront en efficacité en évitant la duplication des initiatives, par exemple, lorsque du contenu mettant en scène l’exploitation des enfants sur Internet est passé au crible plusieurs fois dans des juridictions différentes.

Cibler, repérer et neutraliser

« Cet outil spécialisé permettra à nos enquêteurs d’être plus rapides et efficaces que jamais pour cibler, repérer et neutraliser ceux qui font du mal à et exploitent des enfants à travers le monde, et surtout, pour les traduire en justice.

L’AFP est fière de s’associer à INTERPOL, aux côtés de ses homologues à l’échelle nationale, du Commonwealth et de la planète, pour lutter contre ces crimes insidieux », conclut Reece Kershaw.

« La décision de l’AFP d’octroyer ce financement illustre son engagement fort et indéfectible envers la protection de l’enfance, ainsi que sa confiance dans la base de données ICSE d’INTERPOL, qui constitue un outil policier crucial. » Jürgen Stock, Le Secrétaire général d’INTERPOL

Nous constatons une hausse constante et préoccupante du volume de contenu mettant en scène les abus et l’exploitation pédosexuels sur Internet, dans lequel chaque image est la preuve d’un crime.

Seule la coopération internationale, étayée par les toutes dernières technologies, permettra aux services chargés de l’application de la loi de travailler efficacement pour identifier et secourir les victimes aux quatre coins du monde. »

Le Centre australien de lutte contre l’exploitation des enfants (ACCCE), dirigé par l’AFP, et les opérations de protection de l’enfance menées par l’AFP alimentent régulièrement la base de données ICSE afin de garantir que les enquêteurs d’autres pays puissent tirer parti du travail réalisé en Australie dans le cadre de l’identification des victimes.

En mai 2022, l’unité d’identification des victimes de l’ACCCE a organisé la troisième Cellule nationale d’identification des victimes, au cours de laquelle des liens ont été établis entre plus de 3 500 fichiers et la base de données ICSE, qui contient désormais les photos de 55 nouvelles victimes en vue de leur identification.