Programme pour la sûreté maritime

Soutien aux enquêtes et renforcement des capacités en Afrique de l’Est, en Afrique australe et dans l’Océan indien.

Problématiques régionales

De nombreux pays côtiers d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe servent de point de départ, de transit et de destination pour les hommes, les femmes et les enfants soumis au travail forcé et au trafic sexuel.

Les trafiquants utilisent les pays disposant d’un accès à l’Océan indien pour acheminer des armes, des stupéfiants et d’autres marchandises illicites provenant d’Asie et du Moyen-Orient et à destination de l’Afrique et, plus au nord, de l’Europe.

Le trafic d’espèces animales et végétales protégées est également endémique dans la région, et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée y est très répandue.

Les autorités chargées de l’application de la loi dans la région ne disposent souvent pas des ressources nécessaires pour s’attaquer à ces problèmes, et elles ont besoin d’aide et d’investissements en termes de formation, de matériel et de renforcement des capacités.

Le programme MASE

Financé par l’Union européenne, le Programme pour la sûreté maritime (MASE) regroupe un certain nombre de projets visant à fournir les ressources nécessaires au renforcement de la sûreté maritime en Afrique de l’Est et en Afrique australe.

Présent de longue date en Afrique grâce à son réseau de Bureaux centraux nationaux et de Bureaux régionaux, INTERPOL joue un rôle central dans la mise en œuvre de ces projets.

Preview-MASE

Reconstitution des flux financiers : le projet MASE/COMESA

Rattaché au programme MASE, le projet COMESA vise à fournir un soutien aux enquêtes et à dispenser des formations à six pays bénéficiaires – Djibouti, Éthiopie, Kenya, Maurice, Seychelles et Tanzanie – afin de lutter contre la piraterie maritime et les infractions qui s’y rattachent, notamment le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Ce projet aide les pays membres concernés à remonter les flux financiers liés à la criminalité maritime. Pour atteindre cet objectif, deux types d’actions sont menées : renforcement des cellules de renseignement financier existantes et organisation de formations à l’attention des services chargés de l’application de la loi compétents au niveau local.

Notre soutien de longue date à la région a abouti à des résultats tangibles.

Le soutien d’INTERPOL a porté ses fruits. Par exemple, dans une affaire d’un montant de 24 millions USD concernant trois pays (Inde, Kenya et Royaume-Uni), les agents ont pu mettre en pratique leurs nouvelles connaissances et ont donné suite à une demande d’entraide judiciaire qui a abouti à des condamnations.

À Maurice, les agents nouvellement formés ont arrêté deux ressortissants français recherchés au niveau international par les autorités françaises, qui avaient demandé à INTERPOL de publier des notices rouges à leur encontre pour blanchiment d’argent.

Développement des compétences en matière de police scientifique : le projet MASE/EAC

Le projet EAC, qui est également rattaché au programme MASE, couvre huit pays d’Afrique de l’Est, d’Afrique australe et de l’Océan indien : le Burundi, le Kenya, Maurice, l’Ouganda, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie et la Tanzanie.

L’objectif du projet est de développer les capacités de la région en matière de police scientifique et d’enquête. INTERPOL fournit le matériel et assure les formations indispensables pour mener les enquêtes sur les infractions relevant de la criminalité maritime et pour en poursuivre les auteurs.

Une solide expérience

Ces projets s’appuient sur les efforts précédemment déployés dans ces régions. Parmi les projets passés, on peut citer le projet CRIMLEA, qui a permis de renforcer les capacités de plusieurs pays riverains de l’Océan indien occidental, et le projet EVEXI, qui portait sur le travail de renseignement et le recueil d’éléments de preuve de police scientifique en Afrique de l’Est.