Imaginez que vous êtes en vacances et que vous souhaitiez acheter un souvenir. Vous avez envie d’un objet beau et exotique – peut-être un morceau de corail, une figurine en ivoire, une sculpture en bois ou des aliments ou des remèdes traditionnels. Mais savez-vous réellement ce que cachent ces produits ?
Certains produits qui paraissent des plus innocents, et sans être eux-mêmes illicites, peuvent être liés à la grande criminalité. Un objet en ivoire, par exemple, ne signale pas uniquement le braconnage d’une espèce menacée, il peut aussi être lié à d’autres infractions comme la corruption et la contrebande.
Le commerce illicite d’espèces sauvages est une véritable industrie qui génère le chiffre vertigineux de 20 milliards de dollars américains par an (source : rapport PNUE-INTERPOL, The Rise of Environmental Crime). Les bénéfices réalisés sont similaires à ceux dégagés de la traite d’êtres humains, du trafic d’armes légères et du trafic de drogues. Malheureusement, autant les bénéfices générés par la criminalité environnementale sont élevés, autant le risque de poursuites judiciaires reste faible, faisant des atteintes à l’environnement une source d’argent facile pour les groupes de criminalité organisée.
Nos existences, la sûreté de nos communautés, l’économie de nos nations : tout cela est mis en péril par les effets de la criminalité environnementale. Mais, il existe des moyens pour apporter votre aide. Des choix responsables mettront un terme à la demande et contribueront à stopper les atteintes à l’environnement.
Que pouvez-vous faire ?
Souvenez-vous que l’achat d’un produit issu d’une espèce sauvage exotique risque de contribuer à son exploitation, voire à son extinction. Faites des achats raisonnables :
- faites vos achats auprès d’enseignes de bonne réputation ;
- trouvez si les produits, y compris les aliments, les boissons et les médicaments, proviennent de sources durables ;
- évitez les remèdes traditionnels préparés à partir d’espèces menacées comme les tigres, les rhinocéros et les hippocampes ;
- ne commandez pas de plats exotiques – y compris la soupe d’ailerons de requin ou les œufs de tortue ;
- vérifiez que les produits sont certifiés par des organismes comme le Forest Stewardship Council ou la Rainforest Alliance.
Soyez un voyageur ou une voyageuse écologique :
- faites vos réservations auprès d’hôtels et de voyagistes respectueux de l’environnement ;
- compensez votre empreinte carbone.
Choisissez vos souvenirs de vacances avec la plus grande attention :
- faites attention lorsque vous achetez des souvenirs issus d’espèces sauvages pendant vos vacances. De nombreux objets sont illicites ou sont soumis à des restrictions – par exemple, le corail, l’ivoire et quelques essences de bois. Si vous avez des doutes, ne procédez pas à l’achat !
- Rapprochez-vous des autorités pertinentes avant de rapporter des produits issus d’espèces sauvages d’un voyage à l’étranger. Vous devez découvrir s’ils sont légaux et si vous avez besoin d’une autorisation. Si vous êtes en possession de produits illicites, vous risquez une lourde amende en cas de contrôle.
Signalez les produits
Signalez les produits suspicieux mis en vente que vous avez vus. Vous pouvez contacter la police ou les autorités environnementales locales ou – si vous êtes en vacances – votre voyagiste, la direction de votre hôtel ou l’office de tourisme.
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