SINGAPOUR – L’évolution des technologies et la multiplication des sources de données sont au nombre des défis sur lesquels se pencheront, lors d’une réunion spécialisée, les officiers délégués à la protection des données des Bureaux centraux nationaux (B.C.N.) INTERPOL.
Organisée sur deux jours (5 et 6 juin), cette rencontre qui se tiendra au Complexe mondial INTERPOL pour l’innovation, à Singapour, abordera également la question du développement des volumes et des sources de données, et de l’augmentation concomitante des vulnérabilités liées à l’utilisation abusive et à l’exploitation des informations.
En ouverture de la conférence, le Secrétaire Général d’INTERPOL, Jürgen Stock, a déclaré : « La communication de données exactes en toute sécurité est au cœur même de l’activité des services chargés de l’application de la loi et d’INTERPOL.
« Toute identification d’un enfant victime d’abus, toute arrestation d’un fugitif recherché, toute localisation d’une personne disparue est fondée sur les renseignements échangés.
« Et pour que cela soit possible, il faut que l’on ait confiance dans nos données : que les services chargés de l’application soient certains de la fiabilité des informations, et le public, de leur sécurité. »
Le droit au respect de la vie privée
INTERPOL, seule organisation internationale disposant d’un réseau mondial d’officiers délégués à la protection des données dont la désignation est obligatoire, se préoccupe depuis longtemps du droit au respect de la vie privée, qui est à l’origine de la protection des données.
En 1974, l’Assemblée générale d’INTERPOL a adopté une résolution sur le caractère confidentiel des renseignements, qui soulignait la nécessité de tenir compte du respect de la vie privée des individus lors des échanges d’informations et de limiter strictement la communication des renseignements aux services répressifs officiels et aux autorités judiciaires compétentes en droit pénal.
Les recommandations formulées lors des réunions statutaires de l’Organisation soulignent la nécessité, pour les B.C.N., de veiller à ce que toutes les données qu’ils traitent soient conformes au Statut et à la réglementation d’INTERPOL, ainsi qu’à la législation nationale applicable et aux obligations internationales.
De plus, l’année 2019 a vu la création du Comité sur le traitement des données, organe permanent chargé d’examiner et de réviser constamment la réglementation d’INTERPOL afin qu’elle continue de répondre aux besoins et soit en phase avec l’évolution des normes internationales.