BRASILIA (Brésil) –Les ministres des pays d’Amérique du Sud ont affirmé leur volonté d’améliorer la lutte coordonnée contre la criminalité transnationale organisée et reconnu le rôle d’INTERPOL dans la sécurité régionale.
Dans le cadre d’une initiative approuvée lors de la première réunion ministérielle contre la criminalité transnationale organisée en Amérique du Sud, qui s’est tenue les 23 et 24 juin, les pays participants travailleront ensemble, avec INTERPOL et par l’intermédiaire du Centre brésilien de coopération policière internationale (CCPI) de Rio de Janeiro, au renforcement de leur collaboration en matière de sécurité régionale.
La déclaration du sommet de Brasilia a été approuvée par les ministres de la Bolivie, du Brésil, de la Colombie, de l’Équateur, du Guyana, du Paraguay, du Pérou, du Suriname et de l’Uruguay.
Le but poursuivi est de favoriser l’intensification de l’échange de renseignements criminels, les actions de lutte intégrées ainsi que la concertation en matière de renforcement des capacités et de planification des enquêtes pénales, afin de contribuer à combler les lacunes sur le plan de la sécurité face à la criminalité organisée transnationale dans la région.
À cet égard, les ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Police et de la Sécurité publique participant à la réunion ont reconnu INTERPOL comme le principal réseau de communication interrégional donnant aux services chargés de l’application de la loi la possibilité d’échanger des renseignements exploitables et de renforcer la police de première ligne.
Sachant que le nombre total d’enregistrements partagés par l’intermédiaire des bases de données mondiales d’INTERPOL a augmenté de plus de 50 % ces quatre dernières années, M. Jürgen Stock, Secrétaire Général de cette organisation, a souligné « le rôle d’INTERPOL en tant que solution de première ligne permettant la consultation rapide d’alertes internationales sur les malfaiteurs en fuite recherchés dans le monde entier ».
L’efficacité de cette coopération interrégionale des services chargés de l’application de la loi via INTERPOL a été démontrée, rien que cette semaine, par l’arrestation en Hongrie de Sergio Roberto De Carvalho, internationalement recherché par le Brésil en vertu d’une notice rouge INTERPOL pour ses liens présumés avec la criminalité transnationale organisée, notamment le trafic de stupéfiants.
« Nous devons aujourd’hui plus que jamais collaborer et nous coordonner avec nos services partenaires pour lutter contre la criminalité transnationale organisée et protéger nos frontières et nos populations », a déclaré le Secrétaire Général Stock.
« Pour gagner encore en efficacité, la coopération policière internationale doit être fortement ancrée dans les régions. C’est pourquoi INTERPOL mobilise ses capacités mondiales afin de répondre aux problèmes qui se posent au niveau régional, notamment en Amérique du Sud », a ajouté M. Stock.
Ces quatre dernières années, INTERPOL a coopéré avec le programme EL PAcCTO (Programme européen d’assistance contre la criminalité transnationale organisée en Amérique latine) de l’Union européenne dans l’objectif de mettre en place un dispositif permanent pour retrouver les fugitifs les plus recherchés dans toute l’Amérique du Sud. Plus de 100 d’entre eux ont été arrêtés jusqu’à présent.