LYON (France) – Une opération de police mondiale visant le trafic de véhicules volés a permis de mettre la main sur des centaines de voitures, camions et motos en tout juste deux semaines.
Lors de l’opération Carback (16 - 31 mai), les policiers de première ligne dans les ports maritimes et aux postes-frontières terrestres de 77 pays ont utilisé le réseau mondial de communication sécurisée d’INTERPOL, I-24/7, pour vérifier les informations concernant les véhicules et leurs propriétaires dans les bases de données de l’Organisation et repérer immédiatement d’éventuels malfaiteurs et une possible activité criminelle.
En à peine plus de deux semaines, l’opération Carback a abouti :
- à la découverte de 1 121 voitures et 64 motos volées ;
- à l’arrestation ou au placement en détention de 222 trafiquants présumés de véhicules volés ;
- au placement en détention de huit passeurs présumés ;
- à la détection de 26 documents frauduleux relatifs à des véhicules ;
- à la saisie de 480 000 cigarettes volées.
Les policiers ont perquisitionné dans des « ateliers de désossage » de voitures – où les véhicules volés sont démantelés et où les pièces font l’objet d’un trafic ou vendues sur Internet –, et les confiscations ont déclenché d’autres enquêtes sur des bandes spécialisées dans la criminalité liée aux véhicules à travers le monde.
INTERPOL a apporté son concours à l’opération en recoupant les informations recueillies sur le terrain au moyen de ses bases de données internationales, Frontex ayant pour sa part appuyé le volet européen des actions de première ligne.
Des spécialistes de l’Unité Véhicules volés d’INTERPOL ont été déployés dans des endroits clés afin d’aider les services nationaux chargés de l’application de la loi à procéder aux vérifications dans les bases de données sur le terrain, ainsi qu’à échanger, analyser et exploiter les données opérationnelles.
Les numéros d’identification (NIV) ayant en général été enlevés sur les voitures volées, l’aide apportée par INTERPOL sur le terrain a permis aux services nationaux chargés de l’application de la loi de se rapprocher des constructeurs automobiles pour déterminer l’origine des véhicules.
Les véhicules volés faisant fréquemment l’objet de trafics pour financer et commettre des infractions qui vont du trafic de drogues, d’armes et de migrants à la corruption en passant par le terrorisme international, le siège du Secrétariat général d’INTERPOL analyse les renseignements recueillis lors de l’opération Carback afin de mettre en évidence les liens avec d’autres formes de criminalité.
« Les véhicules étant généralement exportés clandestinement et se retrouvant à des milliers de kilomètres de l’endroit où ils ont été volés, une opération internationale telle que Carback est cruciale pour permettre à la police de s’attaquer aux réseaux responsables du trafic mondial de voitures », a déclaré Ilana de Wild, Directrice de la Criminalité organisée et des Nouvelles formes de criminalité à INTERPOL.
« La principale clé du succès de l’opération Carback est la grande quantité d’informations enregistrée dans la base de données d’INTERPOL sur les véhicules automobiles volés, et le fait que durant toute l’opération, la police sur le terrain a pu accéder à ces données vitales », a ajouté Ilana de Wild.
Des capacités policières INTERPOL essentielles
L’année dernière, INTERPOL a découvert quelque 248 000 véhicules volés grâce à la base de données SMV. Plus de 130 pays ont partagé leurs données nationales avec nous et ont effectué plus de 280 millions de recherches.
INTERPOL a lancé son Programme de réduction de la criminalité et des vols liés aux véhicules en 2016 grâce à des fonds octroyés par les Émirats arabes unis via la Fondation INTERPOL pour un monde plus sûr, qui a financé l’opération Carback 2022.
La base de données d’INTERPOL sur les véhicules automobiles volés (SMV) contient des données sur des voitures, camions, motos, remorques, caravanes, bus volés et leurs pièces détachées.
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