Une Cellule spéciale INTERPOL d’identification des victimes concentre son action sur les victimes asiatiques

21 juillet 2021
En passant au crible des contenus, les policiers ont identifié 130 lieux de commission d’abus

LYON (France) – Plusieurs enquêtes ont été ouvertes à la suite de l’intervention d’une Cellule spéciale INTERPOL d’identification des victimes rassemblant des officiers spécialisés de 11 pays de la région Asie-Pacifique, dans le cadre d’une action ciblée dont le but était d’identifier des victimes et des auteurs d’actes relevant de l’exploitation sexuelle d’enfants qui apparaissaient dans des contenus spécialisés.

Deux semaines durant, début juillet, des fonctionnaires de l’Australie, du Bangladesh, du Cambodge, de l’Inde, de l’Indonésie, de la Malaisie, des Maldives, des Philippines, de Singapour, de Sri Lanka et du Viet Nam se sont employés sans relâche à analyser des contenus sélectionnés par l’Unité Pédocriminalité d’INTERPOL qui mettaient en scène des victimes jusqu’alors inconnues.

Les participants étaient originaires de 11 pays de la région Asie-Pacifique

Les officiers spécialisés de la Cellule spéciale ont passé au peigne fin plus de 200 séries d’images, de vidéos et de fichiers audio concernant des abus qui auraient eu lieu en Asie ou montraient des victimes asiatiques. Cette action coordonnée par des moyens virtuels a abouti à l’identification de 130 lieux de commission d’abus, et des dossiers de renseignement ont été envoyés aux pays membres d’INTERPOL concernés aux fins d’enquêtes.

La réunion a également été l’occasion de revoir des affaires en cours. L’une d’elles concernait des images et des vidéos d’abus qui semblaient avoir eu lieu en Inde. À l’origine, les fichiers avaient été découverts en Belgique et téléversés par Europol dans la base de données internationale d’INTERPOL sur l’exploitation sexuelle des enfants (ICSE). Les policiers australiens ont ainsi pu fournir des renseignements supplémentaires, qu’INTERPOL a ajoutés à un dossier complet transmis à l’Inde, où la police est passée à l’action, arrêtant une personne et identifiant 27 jeunes victimes.

Les autorités pensent que les contenus saisis permettront de procéder à de nouvelles arrestations dans les semaines ou les mois à venir, et l’Unité Pédocriminalité d’INTERPOL continuera à apporter son concours aux enquêtes.

Les réunions de la Cellule spéciale sont organisées sous l’égide du projet FACE pour l’Asie, financé par la Police nationale sud-coréenne.