Les entretiens entre les deux dirigeants et d’autres hauts responsables du gouvernement et de la police avaient pour but de recenser les principaux domaines où un soutien complémentaire d’INTERPOL pourrait aider les autorités nationales à lutter contre le terrorisme et son financement, ainsi que contre le crime organisé, comme par exemple le trafic de drogue.
Il s’agit entre autres d’élargir l’accès au réseau mondial et aux bases de données de police d’INTERPOL, lesquelles contiennent près de 100 millions d’enregistrements, dont des données sur plus de 50 000 combattants terroristes étrangers (CTE).
Le projet FIRST (Facial, Imaging, Recognition, Searching and Tracking – imagerie et reconnaissance faciales, recherche et suivi de visages) d’INTERPOL, qui aide les pays à renforcer la sécurité grâce au partage de données biométriques sur les CTE et d’autres individus soupçonnés de terrorisme, a également été proposé comme un possible domaine de coopération.
Par ailleurs, dans le cadre du projet Watchmaker, INTERPOL détient actuellement des données sur plus de 3 200 individus liés à des activités en rapport avec les engins explosifs improvisés (EEI). Il s’agit notamment de traces latentes relevées sur des EEI, de l’identité de personnes dont on pense qu’elles ont joué un rôle de premier plan dans la coordination d’attentats et dans la fourniture de matériaux pour les EEI.
Un troisième domaine où un soutien pourrait être apporté est l’endiguement du flux de drogues illicites et des infractions financières connexes grâce à une coordination régionale avec les autres pays membres d’INTERPOL.
« L’Afghanistan continue à devoir faire face à un éventail de menaces sécuritaires, provenant notamment de plus de 20 réseaux terroristes actifs », a déclaré le Secrétaire Général Stock.
« Mes discussions avec le Président Ghani et d’autres hauts responsables ont porté sur le recensement des domaines où le réseau mondial et l’expertise d’INTERPOL sont le plus nécessaires.
« En tant qu’organisation mondiale de police, il incombe à INTERPOL de veiller à tout mettre en œuvre pour apporter un soutien à ses 194 pays membres et à leurs citoyens », a conclu le chef d’INTERPOL.
Lors de sa mission en Afghanistan – sa première visite officielle dans le pays –, le Secrétaire Général Stock a eu plusieurs entrevues, notamment avec Hamdullah Mohib, Conseiller national à la sécurité, Mohammed Massoud Andarabi, Ministre de l’Intérieur, et Mohammed Masoom Stanekzai, Directeur de la Direction nationale de la sécurité.
L’Afghanistan est membre d’INTERPOL depuis 2002, son Bureau central national étant installé à Kaboul sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Il apporte un appui aux policiers en poste aux principales frontières aériennes et terrestres en leur donnant accès aux informations enregistrées dans les bases de données criminelles de l’Organisation.