Projet I-EAC

Pour combattre le terrorisme et la criminalité organisée transnationale en Afrique de l’Est.

Le projet I-EAC a pour but de renforcer les capacités policières des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (« EAC » pour « East African Community » en anglais, CAE en français) – Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie – afin de lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée transnationale.

Ce but sera atteint par une meilleure connectivité au réseau mondial sécurisé de communication policière d’INTERPOL, I-24/7, et par l’interopérabilité des systèmes nationaux des pays membres de la CAE et des bases de données de l’Organisation.

Le projet I-EAC viendra en outre à l’appui d’autres projets menés dans la région, qu’il complétera, afin d’assurer une utilisation maximale des ressources et d’éviter les doubles emplois.

Contexte

La région de la CAE est actuellement confrontée aux problèmes du terrorisme et de la criminalité transfrontalière, notamment à la traite d’êtres humains. En Afrique de l’Est, la menace terroriste la plus grave provient de l’organisation salafiste-jihadiste Al-Shabaab et des groupes qui lui sont affiliés dans toute la région.

Le Marché commun de la CAE a pour effet d’accélérer la croissance économique par la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux. Il rend la coopération régionale entre les pays membres de la Communauté plus importante que jamais afin d’être en mesure de surveiller efficacement les frontières et par là même, de prévenir et de détecter les franchissements irréguliers, les activités criminelles et le terrorisme.

Préserver la paix et la sécurité en Afrique de l’Est est crucial pour la CAE dans la perspective ultime de mettre en place une fédération politique dans cette région, et seule une approche régionale de la paix et de la sécurité pourra garantir la stabilité et le développement.

Objectifs du projet

Les trois objectifs du projet sont les suivants :  

Intensifier la collaboration régionale et la coopération interservices entre autorités nationales désignées.

Renforcer les contrôles/la sécurité aux frontières en développant les capacités des agents de première ligne, des unités spécialisées et des services de lutte antiterroriste à certains points de passage frontaliers, dans les ports maritimes et dans les aéroports, par l’intégration des solutions techniques INTERPOL (FIND, MIND et WISDM) dans les systèmes nationaux.

Améliorer le partage en temps réel d’informations entre les services aux niveaux national, régional et international, ainsi que le recueil de données biométriques relatives aux déplacements transfrontaliers des combattants terroristes étrangers et des revenants. L’élargissement de l’accès à I-24/7 afin de permettre d’alimenter et d’interroger les bases de données d’INTERPOL est indispensable pour atteindre cet objectif.

Résultats attendus

Le projet bénéficiera à tous les citoyens des États membres de la CAE, en particulier aux femmes, aux enfants et aux groupes vulnérables. Les résultats plus spécifiques en seront :

  • La modernisation des Bureaux centraux nationaux INTERPOL afin de renforcer le réseau I-24/7 ;
  • L’ouverture de l’accès à I-24/7 dans les aéroports, dans les ports maritimes, aux frontières terrestres et pour les besoins des unités spécialisées désignées ;
  • Le renforcement des capacités et la formation afin d’améliorer les connaissances et l’état de préparation des utilisateurs finaux ;
  • L’organisation d’ateliers régionaux et d’opérations de contrôle pour tester les nouvelles capacités.

Calendrier

Le projet a démarré en décembre 2019 et prendra fin en septembre 2023. Ses principales étapes sont les suivantes :

  • 2019: Lancement
  • 2020: Planification
  • 2021: Groupe de mise en oeuvre 1 (trois des six pays bénéficiaires)
  • 2022: Groupe de mise en oeuvre 2 (les trois pays bénéficiaires restants)
  • 2023: Fin.

Financement

Le projet est financé par le Fonds européen de développement (FED) au travers de la Délégation de l’Union européenne en Tanzanie.