Une semaine après son lancement, l’opération Identify Me a permis d’obtenir de nouveaux éléments importants pour les recherches visant à établir l’identité de 22 femmes décédées. Les polices allemande, belge et néerlandaise ont reçu plus de 200 renseignements à ce jour, y compris sur l’identité potentielle des victimes dans plusieurs cas.
Les forces de police des trois pays s’associent à INTERPOL pour saluer la participation massive du grand public tout en soulignant que ces informations ne sont pas encore suffisantes et que l’appel se poursuit sur la page www.interpol.int/im.
Toutes les victimes visées par cette opération sont des femmes non identifiées et la plupart d’entre elles ont très probablement été assassinées.
Des informations exploitables
En une semaine, l’appel international a déjà fourni aux équipes d’enquête des pistes concrètes. Les autorités des pays participants ont en effet reçu de nombreux renseignements, dont :
- 122 pour des affaires concernant l’Allemagne ;
- 55 pour des affaires concernant la Belgique ;
- 51 pour des affaires concernant les Pays-Bas.
La quantité d’informations reçues jusqu’à présent reflète l’attention considérable que cet appel a suscité dans les médias. Certaines personnes ont transmis des informations sur l’origine possible des vêtements ou des bijoux retrouvés tandis que d’autres ont donné des noms potentiels pour certaines victimes. Il sera toutefois nécessaire de mener des enquêtes approfondies avant de tirer la moindre conclusion. Les renseignements sont arrivés des quatre coins du monde, preuve qu’il est indispensable de communiquer à l’échelle internationale sur ce type d’affaire.
Les quatre organisations participantes remercient celles et ceux qui ont d’ores et déjà répondu à leur appel. « Nous sommes infiniment reconnaissants du soutien et de l’attention dont nous avons bénéficié », déclare Martin de Wit, de la police néerlandaise. « Des spécialistes du monde entier nous ont spontanément proposé leur aide. Cela fait chaud au cœur de voir que tant de gens ont relayé cet appel sur Internet et continuent de le faire ».
« Les femmes visées par cette campagne méritent que leur identité leur soit rendue, et les informations que nous recevons en ce moment nous donnent de l’espoir pour plusieurs d’entre elles », ajoute M. de Wit avant de conclure : « Le moindre renseignement peut être déterminant pour les parents proches des victimes ».
Enquêtes
Les équipes d’enquête des trois pays concernés analysent actuellement les informations reçues. À supposer que leurs travaux permettent d’établir avec certitude l’identité d’une ou de plusieurs victimes, la priorité sera d’en informer les familles.
En outre, puisque l’on présume que ces femmes ont été assassinées, toute identification pourrait donner lieu à des enquêtes judiciaires. Selon la nature de ces enquêtes, il se peut qu’aucune information ne soit rendue publique avant un certain temps.
Susan Hitchin, la coordinatrice de l’Unité ADN d’INTERPOL, encourage le grand public à diffuser l’appel aussi largement que possible : « Notre appel demeure d’actualité et nous recherchons toute information susceptible d’aider les enquêteurs à faire la lumière sur ces affaires et rappelons que l’ensemble des éléments dont nous disposons sur les différentes victimes, notamment des photos et des vidéos, peuvent être consultés sur la page www.interpol.int/im ».
Si des proches biologiques de personnes disparues croient avoir reconnu parmi ces femmes l’être qui leur est cher, la police nationale, une fois contactée, pourra se mettre en relation avec INTERPOL afin de réaliser une comparaison de profils génétiques à l’échelle internationale. Depuis 2021, INTERPOL met à la disposition des équipes d’enquête un nouvel outil mondial, la base de données I-Familia, qui permet d’identifier des corps de personnes inconnues en procédant à une recherche ADN en parentalité au niveau international.
