LYON (France) – De hauts responsables de la police de onze pays d’Amérique du Sud se sont réunis jeudi à Brasilia afin de traiter de la menace croissante que représentent les groupes criminels transnationaux organisés.
La quatrième réunion des chefs de police d’Amérique du Sud organisée par INTERPOL a été l’occasion pour les participants d’échanger des réflexions sur leurs activités respectives de lutte contre la criminalité organisée et de contribuer à l’élaboration d’un plan régional pour démanteler certains groupes criminels en particulier.
Dans son discours à l’intention des chefs de police, le secrétaire général d’INTERPOL, Valdecy Urquiza, a affirmé :
« L’influence des groupes criminels sud-américains ne cesse de s’étendre dans la région et au-delà. En Amérique du Sud, une notice INTERPOL sur trois est liée à la criminalité organisée.
« Cette réunion offre un cadre de discussion dédié au renforcement de la coopération policière dans la région, ainsi qu’aux moyens les plus efficaces pour lutter contre la criminalité organisée à l’échelle mondiale. »
Les délégués des onze pays participants à la réunion étaient sept chefs de police et quatre chefs de police adjoints.
La première réunion des chefs de police d’Amérique du Sud organisée sous les auspices d’INTERPOL s’est déroulée en 2018, avec pour vocation de resserrer les liens entre les services chargés de l’application de la loi dans la région et d’encourager le partage d’informations.
Depuis lors, le nombre de fichiers émanant des services de police sud-américains échangés par l’intermédiaire d’INTERPOL a doublé. Par ailleurs, les pays de la région ont joué un rôle de premier plan dans les initiatives récemment lancées par INTERPOL contre la criminalité organisée, telles que la Coopération INTERPOL contre la ‘Ndrangheta (I-CAN) et la phase pilote de la notice argent.
Le Bureau régional de Buenos Aires (Argentine) aide à coordonner le travail opérationnel mené en Amérique du Sud pour lutter contre des activités criminelles telles que les abus pédosexuels, la corruption, la cybercriminalité, la traite d’êtres humains, le blanchiment d’argent et le terrorisme.
La quatrième réunion des chefs de police d’INTERPOL a réuni des responsables de la police des pays suivants : l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Paraguay, le Pérou, l’Uruguay et le Venezuela.