LYON (France) – La seconde phase du projet INTERPOL Stop au piratage en ligne (I-SOP) a été lancée afin de poursuivre la lutte mondiale contre le piratage en ligne et les infractions connexes.
Le projet I-SOP, qui vise à réprimer les plateformes illégales de diffusion en ligne, à élargir la collaboration internationale et à sensibiliser sur la protection des droits d’auteur, se poursuivra avec un financement de 4,2 milliards de KRW (2,8 millions d’EUR) du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme coréen, avec le soutien de la Police nationale coréenne.
La première phase du projet avait abouti à l’arrestation des opérateurs des plus grandes plateformes illégales et à la fermeture du groupe de diffusion EVO. Ce réseau criminel international est accusé de diffuser illégalement des contenus audiovisuels protégés par droits d’auteur, entraînant ainsi des pertes financières s’élevant à plus de 1 million d’EUR.
Yu In-chon, ministre coréen de la Culture, des Sports et du Tourisme, a déclaré :
« Grâce à cet accord avec INTERPOL, la Corée transcendera son rôle de puissance mondiale en matière de contenu pour devenir un chef de file dans le domaine de la protection des droits d’auteur, et ce, en renforçant le dialogue culturel avec le reste du monde grâce à divers genres de contenu coréen, y compris des drames, des films, de la musique et d’autres divertissements. »
Peu risqué, le piratage numérique peut être extrêmement lucratif pour les malfaiteurs et générer des dizaines de milliards de dollars chaque année. Cette forme de criminalité a également des effets néfastes sur le secteur et l’économie de la création, portant en fin de compte préjudice aux consommateurs.
Le secrétaire général d’INTERPOL, M. Valdecy Urquiza, a déclaré :
« Il n’existe pas de crime ne faisant pas de victimes. Le streaming et le téléchargement illégaux n’ont rien à voir avec le fait de “déjouer le système”. Le piratage numérique se chiffre en milliards de dollars, et les profits sont souvent liés à d’autres formes de criminalité transnationale, comme le blanchiment d’argent et la fraude, ce qui signifie qu’il est essentiel que les services chargés de l’application de la loi y apportent une réponse forte. »
Lee Ho-Young, directeur général adjoint de la Police nationale coréenne, a ajouté :
« Les infractions au droit d’auteur en ligne sont une forme de criminalité transnationale, il est donc difficile pour une seule organisation ou un seul pays de les combattre. La Police nationale coréenne fera tout son possible pour lutter contre les infractions au droit d’auteur en ligne, aux côtés du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme et d’INTERPOL. »
Créé lors de la première phase de I-SOP, le Groupe consultatif d’INTERPOL sur le piratage numérique continuera de renforcer les répercussions du projet. Le Groupe consultatif réunit des experts des bureaux centraux nationaux d’INTERPOL, des unités spécialisées des services chargés de l’application de la loi et des organisations du secteur privé afin de détecter les nouvelles menaces, de promouvoir des stratégies innovantes et de garantir un partage efficace des renseignements.
Les campagnes de sensibilisation du public continueront de jouer un rôle vital dans le cadre du projet I-SOP, en attirant l’attention des consommateurs sur les risques du piratage numérique, tels qu’une exposition aux logiciels malveillants et aux menaces en matière de cybersécurité.