Les autorités gabonaises ouvrent leur première unité d’analyse du renseignement criminel avec le soutien d’INTERPOL

23 novembre 2021
Dans le cadre de ses enquêtes, l’unité a la possibilité de faire des recherches dans les bases de données de police mondiales d’INTERPOL en temps réel.

LIBREVILLE (Gabon) – Le vendredi 1er octobre 2021, Séraphin Ibouanga, Directeur de cabinet du Ministre de l’Intérieur du Gabon, a présidé la cérémonie d’inauguration de la nouvelle unité d’analyse du renseignement criminel des Forces de police nationale gabonaises. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Serge Ngoma, Commandant en chef des Forces de police nationale, et de Jean-Louis Forte, Représentant de l’Ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République gabonaise, ainsi que de représentants d’INTERPOL.

L’inauguration de cette unité, installée à Libreville, a eu lieu à la suite de plusieurs ateliers organisés par INTERPOL en vue de renforcer les capacités d’analyse des services gabonais chargés de l’application de la loi, dans le cadre du projet ENACT.

Le projet ENACT (Enhancing Africa’s response to transnational organized crime – Améliorer la réponse de l’Afrique à la criminalité organisée transnationale) a pour but d’aider les polices en Afrique à adopter des stratégies proactives de lutte contre les menaces liées à la criminalité organisée, de faciliter les échanges d’informations et de développer les compétences en matière d’enquêtes. Financé par l’Union européenne, il est mis en œuvre par INTERPOL et l’Institut d’études de sécurité, en partenariat avec l’Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale.

Cette unité, bien qu’hébergée au sein des Forces de police nationale gabonaises, sera accessible à tous les services nationaux chargés de l’application de la loi et de la sécurité et constituera à ce titre un outil stratégique d’échange d’informations essentielles et de lutte contre la criminalité organisée.

Un programme de mentorat sur mesure

L’unité d’analyse a accès aux bases de données d’INTERPOL et elle est donc en mesure de les interroger en temps réel dans le cadre de ses enquêtes. L’accès à ces bases de données se fait via I-24/7, le système mondial de communication policière sécurisée d’INTERPOL. Ce réseau technique relie les services chargés de l’application de la loi de l’ensemble des pays membres et permet aux utilisateurs autorisés d’échanger des informations de police sensibles et urgentes avec leurs homologues du monde entier.

Séraphin Ibouanga, Directeur de cabinet du Ministre de l’Intérieur du Gabon, a présidé la cérémonie d’inauguration de la nouvelle unité d’analyse
INTERPOL a mis à la disposition de l’unité plusieurs logiciels d’analyse, mais aussi et surtout, une expertise
L’unité d’analyse sera accessible à tous les services nationaux chargés de l’application de la loi et de la sécurité
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Dans le cadre du projet ENACT, INTERPOL a mis à la disposition de l’unité plusieurs logiciels d’analyse, mais aussi et surtout une expertise, car la nouvelle équipe d’analystes bénéficie d’un programme de mentorat ENACT sur mesure. De leur côté, les autorités gabonaises ont engagé d’importantes dépenses en fournissant tous les équipements informatiques. Cet investissement témoigne de la détermination du pays ainsi que de la coopération dynamique entre INTERPOL et les Forces de police nationale.

La mise en place d’unités d’analyse en Afrique est un objectif concret et à long terme du projet ENACT. Cette approche pratique a déjà prouvé son efficacité, puisque les quatre unités d’analyse criminelle déjà créées (au Malawi, en Ouganda, au Congo et au Niger) ont obtenu des résultats tangibles. Il est essentiel de soutenir la création d’autres unités d’analyse du renseignement criminel ailleurs sur le continent si l’on veut que cette expertise soit pleinement intégrée dans les méthodes de travail de la police en Afrique et produise des changements à long terme en ce qui concerne les capacités policières africaines.

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