TUNIS (Tunisie) – Réunis dans le cadre du Dialogue INTERPOL, les dirigeants des organisations régionales de police ont échangé sur la nécessité de mieux coordonner et d’améliorer l’efficacité de la riposte face à la cybercriminalité et aux autres menaces transnationales.
La « cybercriminalité en tant que service », un phénomène qui prend de l’ampleur et repose sur la mise à disposition d’ensembles de services et d’outils plus élaborés, plus complets et plus accessibles permettant à des néophytes de se livrer plus facilement à des actes cybercriminels, a été reconnue comme une nouvelle tendance clé.
S’adressant aux participants à cette réunion de deux jours (27 et 28 octobre) organisée au Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur (CMAI), en Tunisie, le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Jürgen Stock, a déclaré que ces menaces mondiales exigeaient plus que jamais une réponse transnationale rapide de la part des services chargés de l’application de la loi.
« Nous sommes ici pour définir ce à quoi devrait ressembler l’architecture policière mondiale, pour faire en sorte que les policiers sur le terrain aient accès aux informations qui leur permettront d’empêcher la commission d’infractions, de sauver des vies ou de déjouer des attentats terroristes », a déclaré le Secrétaire Général.
« Au cours des 18 derniers mois, une pandémie de criminalité a éclaté parallèlement à la pandémie de COVID-19, et seule une coopération multilatérale efficace entre les services chargés de l’application de la loi nous permettra de lutter contre les menaces transfrontalières.
« La multiplication des canaux d’information et des points de contact et la duplication des opérations font courir le risque de voir certaines informations passer à travers les mailles du filet. Les criminels pourraient ainsi profiter des failles de la coordination », a conclu le chef d’INTERPOL.
M. Mohammed Ben Ali Koman, Secrétaire général du CMAI, a déclaré : « Les répercussions de la mondialisation, l’évolution des moyens de communication et des technologies modernes, la place croissante du monde virtuel et le caractère transnational de la criminalité organisée nous rendent tous vulnérables face à ces défis communs.
« Nous ne pourrons les relever efficacement sans unir l’ensemble de nos forces au sein d’une architecture policière multilatérale efficace contre les menaces mondiales ».
L’organisation de ces réunions dans le cadre du Dialogue découle de la conviction profonde d’INTERPOL selon laquelle l’adoption d’une approche mondiale globale et coordonnée est essentielle pour contrer les menaces intercontinentales en matière de sécurité.
Les organisations suivantes ont participé au Dialogue en qualité de membres : AFRIPOL, le CMAI, AMERIPOL, ASEANAPOL, Europol, Frontex et l’Organisation de police du Conseil de coopération du Golfe (GCCPOL) ; tandis que l’Instance régionale de lutte contre le terrorisme de l’Organisation de Shanghai pour la coopération et l’ONUDC y ont pris part en qualité d’observateurs.
Il s’agissait de la cinquième édition du Dialogue depuis son lancement en mars 2016.
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