INTERPOL procède à un exercice grandeur nature pour tester les contre-mesures visant les drones

30 septembre 2021
Les systèmes de contre-mesures sont essentiels pour assurer la sécurité des aéroports et des espaces aériens et protéger les zones d’exclusion aérienne.

OSLO (Norvège) – INTERPOL et la police norvégienne ont organisé un exercice de trois jours pour évaluer et tester des contre-mesures visant les drones dans un espace aérien sécurisé.

Organisé à Oslo du 28 au 30 septembre, l’exercice grandeur nature a réuni des experts des services chargés de l’application de la loi, du monde universitaire et du secteur industriel venus d’Europe, d’Israël et des États-Unis pour tester et évaluer 17 contre-mesures visant les drones afin d’assurer la sécurité d’un environnement aéroportuaire par la détection, le suivi et la reconnaissance des drones, ainsi que l’identification de leurs pilotes. Ces systèmes sont en passe de devenir des éléments indispensables à la sécurité des aéroports et des espaces aériens, et à la protection des zones d’exclusion aérienne au-dessus des villes, des prisons et des infrastructures essentielles.

Chaque contre-mesure a été évaluée et notée en fonction de critères précis. Les conclusions seront rassemblées pour créer un cadre INTERPOL de lutte contre les drones qui sera mis à la disposition des services chargés de l’application de la loi des 194 pays membres d’INTERPOL, créant ainsi un point de convergence mondial pour la collaboration et le partage des connaissances.

L’exercice s’est déroulé à l’aéroport d’Oslo Gardermoen en pleine activité. En raison de sa complexité, il a nécessité une étroite collaboration avec le propriétaire de l’aéroport, Avinor, l’Autorité norvégienne des communications, l’Autorité de l’aviation civile et UAS Norway, qui a permis de s’assurer d’une part que tous les systèmes et tous les tests étaient conformes aux normes requises et d’autre part qu’ils ne perturberaient pas les activités de l’aéroport.

Après des mois de préparation conjointe, la police norvégienne a été chargée de mener les tests en partenariat avec INTERPOL, Avinor et l’Autorité norvégienne des communications.

Outre les exercices, des ateliers et des exposés sur les incursions de drones axés sur la conservation des éléments de preuve ont également été organisés. Au cours de ces séances, les participants ont échangé des bonnes pratiques et réfléchi aux solutions futures potentielles contre les incursions de drones.

Les contre-mesures visant les drones sont essentielles à la protection de l’espace aérien et prendront de plus en plus d’importance à mesure que les pays membres créeront des réglementations relatives aux drones et aux espaces aériens contrôlés.

Même si des contre-mesures peuvent être utilisées pour détecter, reconnaître et localiser un drone dans une zone donnée, de nombreux pays ne disposent pas de la législation qui permettrait à leurs autorités d’intervenir face à un drone en vol. C’est un défi de taille pour les services chargés de l’application de la loi, les gouvernements et les propriétaires d’espaces aériens, d’où la nécessité évidente d’améliorer la compréhension de la menace que posent les drones, des bonnes pratiques pour y faire face et des mécanismes de signalement.

Le Centre d’innovation d’INTERPOL est un partenaire du projet Courageous, financé par l’Union européenne, qui a pour objet de créer un cadre européen qui permettra de sélectionner, tester et évaluer les contre-mesures visant les drones au bénéfice des services chargés de l’application de la loi.

En mai 2020, le Centre d’innovation a publié le « Cadre INTERPOL d’intervention en cas d’incident lié à un drone – À l’intention des premiers intervenants et des professionnels de la criminalistique numérique ». Le Centre d’innovation réunit chaque année les grands acteurs mondiaux du secteur par l’intermédiaire de la plateforme INTERPOL sur les drones.