Jesus Einar Lima Lobo Dorado, un ressortissant bolivien âgé de 52 ans, a été arrêté fin septembre à Santa Cruz de la Sierra à la suite d’une opération internationale menée avec le concours d’INTERPOL.
L’intéressé est le chef présumé d’un réseau criminel connu sous le nom de « famille Lima Lobo », qui est soupçonné de se livrer, par l’intermédiaire d’avions privés, à un trafic international de stupéfiants touchant plusieurs pays de la région amazonienne.
Ce réseau entretiendrait également des liens avec plusieurs cartels de la drogue colombiens et le groupe mafieux « Premier commandement de la capitale » au Brésil.
À la suite d’une réunion opérationnelle organisée à Buenos Aires en octobre 2018, le dossier de ce baron de la drogue présumé était l’un de ceux ciblés par l’unité de Soutien à la recherche des fugitifs (FIS) d’INTERPOL dans le cadre de ses activités au sein du projet EL PAcCTO (Programme européen d’assistance contre la criminalité transnationale organisée en Amérique latine).
Cette réunion a généré des pistes d’enquête, et les informations échangées par les Bureaux centraux nationaux INTERPOL de La Paz et de Brasilia ainsi que le service FIS du Secrétariat général de l’Organisation ont facilité l’arrestation du fugitif.
Les autorités boliviennes ont placé le suspect en détention dans l’attente de son extradition vers le Brésil.
« Aider ses pays membres à traduire en justice les malfaiteurs en fuite est l’essence même d’INTERPOL et le cœur de son action », a indiqué le Secrétaire Général de l’Organisation, M. Jürgen Stock.
« Sans la notice rouge ni notre étroite collaboration avec la Bolivie et le Brésil dans le cadre d’EL PAcCTO, ce fugitif serait probablement toujours en liberté », a ajouté le chef d’INTERPOL.
Diffusée auprès des 194 pays membres d’INTERPOL, la notice rouge est un outil très efficace pour localiser les fugitifs recherchés au niveau international ; elle sert à informer les services de police du monde entier qu’un suspect est recherché et à demander son arrestation provisoire dans l’attente de son extradition.
Le soutien apporté par INTERPOL à EL PAcCTO s’inscrit dans le cadre d’un projet d’une durée de trois ans financé par l’UE, qui vise à créer et à développer un dispositif permanent de recherche des fugitifs en Amérique latine. L’Argentine, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, l’Équateur, le Panama et le Pérou participent à ce partenariat avec INTERPOL.
Il a pour objectif de localiser et d’arrêter des malfaiteurs en fuite de premier plan grâce à des enquêtes conjointes et à l’utilisation des capacités policières mondiales de l’Organisation.
Depuis la première réunion opérationnelle d’INTERPOL en octobre 2018 dans le cadre de son soutien à EL PAcCTO, 90 dossiers faisant l’objet de notices rouges ont été examinés, ce qui a conduit à 24 arrestations et a permis de recueillir des renseignements importants sur plusieurs affaires en cours.
