Une opération INTERPOL-Europol permet la saisie de produits alimentaires illicites et de contrefaçon partout dans le monde

14 décembre 2012

Une opération menée conjointement par INTERPOL et Europol ciblant les denrées alimentaires et les boissons non conformes ou de contrefaçon ainsi que les réseaux criminels organisés à l’origine de ce commerce illicite a permis de saisir plus de 135 tonnes de marchandises potentiellement dangereuses – aussi bien des produits du quotidien tels que du café, du bouillon en cubes ou de l’huile d’olive, que des produits de luxe comme des truffes ou du caviar. Cent tonnes de produits alimentaires faisant l’objet de fausses déclarations en douane et/ou potentiellement dangereux ont également été saisies au cours d’enquêtes menées dans le cadre de l’Opération Opson II.

L’Opération Opson II (3 - 9 décembre), à laquelle ont participé 29 pays de toutes les régions du monde, a abouti à la découverte de plus de 385 000 litres de liquides de contrefaçon – notamment de la vodka, du vin, de la sauce soja et du jus d’orange –, de poissons, de fruits de mer et de viandes déclarés impropres à la consommation, ainsi que de confiseries et de condiments de contrefaçon.

Les denrées alimentaires et les boissons non conformes ou de contrefaçon étant souvent produites, transportées et stockées au mépris de toute réglementation et sans aucun contrôle d’hygiène, les consommateurs qui achètent ces produits illicites mettent leur santé et leur sécurité en danger tandis que les réseaux criminels responsables de ce trafic dégagent des bénéfices par millions, lesquels peuvent être utilisés pour financer d’autres activités illégales telles que les trafics d’êtres humains ou de stupéfiants.

L’Opération Opson II a vu le nombre de ses participants passer de 10 en 2011 à 30 cette année – une augmentation qui témoigne d’une prise de conscience du problème et de l’implication de la criminalité organisée, selon Simone Di Meo, officier de renseignement criminel au service INTERPOL de lutte contre le trafic de marchandises illicites.

« Grâce à l’élargissement au-delà de l’Europe du champ de l’opération cette année, et à la participation de pays africains, asiatiques et de la région Amériques, nous serons en mesure de recueillir davantage de renseignements sur les réseaux à l’origine de ces activités criminelles, et peut-être d’établir des liens, à l’échelle mondiale, avec d’autres formes de criminalité », a déclaré M. Di Meo.

Coordonnée par INTERPOL et Europol, cette opération d’une semaine a bénéficié du soutien des douanes, de la police et d’organismes nationaux de contrôle des aliments, ainsi que de partenaires du secteur privé. Les autorités ont procédé à des contrôles et des interventions dans des aéroports, des ports maritimes, des commerces, des marchés ainsi qu’aux domiciles de particuliers.

« Avec cette opération, nous montrons aux réseaux criminels qui se livrent à ces activités qu’ils prennent des risques, et, de façon tout aussi importante, nous contribuons à protéger la santé et la sécurité du public. Dans de nombreux cas, l’emballage des denrées alimentaires et des boissons de contrefaçon est tellement bien réalisé que les consommateurs peuvent ne pas avoir conscience qu’ils achètent des produits illicites et qu’ils mettent potentiellement leur vie en danger », affirme Chris Vansteenkiste, chef de projet au sein de l’équipe d’Europol chargée de la lutte contre les atteintes à la propriété intellectuelle.

Les principaux objectifs de l’Opération Opson (« nourriture » en grec ancien) étaient notamment de développer la coopération pratique entre les services nationaux chargés de l’application de la loi, les autorités chargées du contrôle de l’alimentation et des médicaments, et les sociétés privées, d’identifier les organisations criminelles responsables de ce trafic et de sensibiliser les consommateurs et les gouvernements à cette forme de criminalité.

Les pays ayant participé à l'Opération Opson II sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Bénin, la Bulgarie, Chypre, la Colombie, la Côte d'Ivoire, le Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Islande, l'Italie, la Jordanie, la Lettonie, le Nigéria, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Suède, la Thaïlande et la Turquie.

Des enquêtes sont toujours en cours dans de nombreux pays. Pour plus d’informations sur les actions menées par chaque pays, prière de contacter les services chargés de l’application de la loi des pays concernés.