LYON (France) – Une opération conduite par INTERPOL, visant 450 fugitifs accusés ou reconnus coupables d’infractions graves – meurtre, abus pédosexuels, viol, trafic de stupéfiants, etc. –, a permis l’arrestation ou la localisation de plus d’un quart d’entre eux.
À ce jour, 131 malfaiteurs en fuite ont été arrêtés ou localisés dans 32 pays dans le cadre de l’Opération INFRA-RED (pour INternational Fugitive Round-Up and Arrest – RED Notices), et de nouveaux éléments ont été reçus au sujet de 357 personnes sur les 450 recherchées. Ces informations vont à présent être analysées au siège du Secrétariat général d’INTERPOL ainsi que dans chacun des 188 Bureaux centraux nationaux de l’Organisation.
Un appel à témoins visant à localiser 30 fugitifs recherchés par les 29 pays membres participant à l’opération a permis d’obtenir des informations sur 25 d’entre eux grâce à des témoignages provenant du monde entier.
« Nous sommes très satisfaits des résultats de cette opération, en particulier des réactions et des informations obtenues de la part du public », a déclaré M. Martin Cox, Sous-directeur responsable du service de soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’INTERPOL et coordinateur de l'Opération INFRA-RED.
« Certains de ces malfaiteurs sont en fuite depuis des années. Nous ne nous attendions donc pas à résoudre ces affaires en quelques heures mais souhaitions avoir une idée plus précise des endroits où ils se sont rendus et du lieu où ils pourraient actuellement se trouver, ce qui permettra d’augmenter considérablement les chances d’une arrestation ultérieure », a précisé M. Cox.
« Tous ces fugitifs, qui pensaient sans doute n’être plus recherchés, savent désormais qu’il n’en est rien et qu’INTERPOL ainsi que l’ensemble de ses pays membres mettent tout en œuvre pour les retrouver et les traduire en justice », a conclu M. Cox.
Lancée le 3 mai, cette opération a réuni au Secrétariat général d’INTERPOL, dont le siège est à Lyon (France), des enquêteurs des pays et organismes participants, parmi lesquels Crime Stoppers International, pour leur permettre d’échanger directement des informations sur des suspects.
Quelques exemples de succès internationaux obtenus dans le cadre de l’Opération INFRA-RED :
Aliaksandr BARANKOV, recherché par le Bélarus pour des faits de corruption, arrêté en Équateur ; Elziane Neres LIMA, recherchée pour meurtre par le Brésil, arrêtée aux États-Unis ; Marian SOARE, recherché par la Belgique pour trafic d’êtres humains et prostitution, arrêté en Roumanie ; Shawn SULLIVAN, recherché par les États-Unis pour infractions pédosexuelles, arrêté au Royaume-Uni ; Philip HACK recherché par l’Autriche pour enlèvement, agression et escroquerie, arrêté en Thaïlande ; Mouamba MUNANGA, recherché par la France et Bahreïn pour faux monnayage, association de malfaiteurs et blanchiment de fonds, arrêté en Afrique du Sud ; Radovan SIMONOVIC, recherché par le Monténégro pour tentative de meurtre, arrêté en Russie.
Voir les autres personnes recherchées par les 29 pays participant à l’opération Infra-Red 2010 : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Lituanie, Monténégro, Oman, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Ukraine.