Projet Turquesa

Calendrier : avril 2023 - septembre 2025
Budget : 1,7 million d’EUR
Donateur : Affaires mondiales Canada

Contexte

Les groupes criminels organisés exploitent les personnes les plus vulnérables à des fins lucratives, sans aucun respect pour la sécurité et la dignité humaines. La traite d’êtres humains et le trafic de migrants sont des activités criminelles peu risquées et très lucratives qui s’appuient de plus en plus sur des méthodes élaborées et des technologies pour élargir leur portée.

Ces activités sont également liées à d’autres formes de criminalité organisée, notamment le terrorisme, la cybercriminalité, le trafic de marchandises illicites et la fraude documentaire.

Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes sont des territoires d’origine, de transit et de destination de ces infractions.

Ces dernières années, plusieurs facteurs ont favorisé la traite d’êtres humains et le trafic de migrants, tels que le COVID-19 et les nouvelles technologies, lesquelles permettent à de nombreux malfaiteurs de passer sous les radars. La pandémie a également entraîné une augmentation de la migration irrégulière, qui expose les migrants, en particulier les femmes et les filles, au risque de trafic et d’exploitation.

Objectifs du projet

L’objectif général du projet Turquesa est de déceler des affaires de traite d’êtres humains et de trafic de migrants et de démanteler les groupes criminels organisés qui en sont responsables :

• en favorisant la coopération internationale et interservices ;
• en enquêtant sur les affaires de traite d’êtres humains et de trafic de migrants et en poursuivant les responsables ;
• en veillant au respect plein et entier des droits des victimes de la traite d’êtres humains et du trafic de migrants.

Compte tenu de la nature sexospécifique de ces formes de criminalité, qui affectent les hommes, les femmes et les enfants différemment, des considérations de genre seront intégrées tout au long du projet.

Le projet Turquesa est une initiative conjointe d’une durée de deux ans et demi, qui sera mise en œuvre par INTERPOL et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Activités menées dans le cadre du projet

Le projet se compose de trois piliers :

• Analyse criminelle. Ce volet permettra d’améliorer la connaissance des itinéraires, des tendances et du contexte du trafic de migrants et de la traite des personnes ainsi que des modes opératoires des trafiquants. Les résultats de ces recherches viendront nourrir les enquêtes, les opérations et les  poursuites.
   
•  Renforcement des capacités. Un programme d’apprentissage d’une durée de deux semaines sera dispensé à différents acteurs (agents chargés de l’application de la loi, procureurs et juges). Il sera consacré à des sujets spécifiques, tels que les droits des victimes du trafic de migrants et de la traite d’êtres humains. Le programme permettra aux participants de renforcer leurs compétences, ce qui leur permettra de devenir des mentors.
   
• Appui opérationnel et soutien aux enquêtes. Le projet visera à faire avancer les enquêtes et les opérations transnationales en tirant parti des capacités policières et des outils d’INTERPOL. Il s’appuiera également sur des réseaux spécialisés pour favoriser la coordination dans les affaires de traite d’êtres humains et de trafic de migrants.

Les réseaux existants sont notamment les suivants :

• Le Groupe d’experts d’INTERPOL sur le trafic d’êtres humains (HTEG) ;
•  Le Réseau opérationnel INTERPOL de spécialistes de la lutte contre le trafic de migrants (ISON) ;
•  Le Réseau ibéro-américain de procureurs spécialisés dans la lutte contre la traite des personnes (REDTRAM).