Les chefs de police sud-américains s’engagent à recourir davantage à INTERPOL

8 juillet 2024
Le renforcement de la coopération et du partage d’informations sont indispensables pour lutter contre la criminalité transnationale

SANTIAGO (Chili) – Les chefs de police sud-américains se sont engagés à tirer davantage parti d’INTERPOL pour faire face à l’accroissement des menaces pour la sécurité nationale que posent la criminalité transnationale et les violences qui y sont associées.

Les chefs de police de la région ont conclu cette réunion de deux jours par une déclaration d’engagement à renforcer la coopération et les actions dans de nombreux domaines, soulignant les priorités suivantes :

-    juguler les flux financiers et les profits illicites générés par la criminalité organisée ;
-    mettre en place des stratégies communes avec les autorités nationales chargées des prisons et des centres de détention ;
-    interagir davantage avec les services des douanes et de l’immigration pour lutter contre les infractions telles que le trafic de drogues et d’armes à feu ;
-    tirer meilleur parti des bases de données et outils d’INTERPOL, notamment du système de notices.

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Les chefs de police de la région ont par ailleurs reconnu que le Bureau régional d’INTERPOL pour l’Amérique du Sud, situé à Buenos Aires, apportait un soutien précieux à la coordination de la réponse opérationnelle aux menaces criminelles prioritaires telles que les abus pédosexuels, la corruption, la cybercriminalité, la traite d’êtres humains et le trafic de migrants, le blanchiment de capitaux et le terrorisme.

À cet égard, les chefs de police se sont également engagés à échanger des informations stratégiques avec le Bureau régional en vue d’élaborer des rapports d’analyse sur les tendances criminelles dans la région et d’identifier des liens transcontinentaux potentiels et présumés.

« La criminalité transnationale organisée se développe et évolue à un rythme effréné », a déclaré Jürgen Stock, secrétaire général d’INTERPOL.

« Par conséquent, les services de police font aujourd’hui face à un monde où existent de multiples types de criminalité et où les menaces internationales ont des répercussions aux niveaux national et local. »

« C’est en réunissant les chefs de police et en les écoutant parler des défis auxquels ils font face que nous pourrons identifier ensemble le moyen le plus efficace de renforcer l’architecture de sécurité mondiale. »

« C’est exactement ce que nous avons fait lors de cette rencontre des chefs de police sud-américains. »

Des chefs et directeurs de police d’Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, de Guyane, du Paraguay, du Pérou, du Suriname, d’Uruguay et du Venezuela ont participé à cette réunion de haut niveau qui devrait avoir lieu tous les deux ans pour évaluer la situation en matière de criminalité dans la région et la réponse des services chargés de l’application de la loi.