BUENOS AIRES (Argentine) – Une opération d’INTERPOL ciblant des fugitifs parmi les plus dangereux d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Europe a abouti à l’arrestation de 58 criminels à haut risque et à la localisation de 28 autres.
C’est à partir d’une liste de plus de 150 affaires concernant des individus recherchés pour criminalité organisée et violente que le groupe spécial international a travaillé, partagé des informations et suivi des pistes d’enquête entre juillet et décembre.
Les fugitifs, dont certains étaient recherchés depuis 15 ans, faisaient tous l’objet de notices rouges d’INTERPOL – un avis de recherche international qui permet chaque année d’arrêter des milliers des malfaiteurs les plus dangereux au monde.
L’opération a réuni des enquêteurs de 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, mais aussi de quatre pays d’Europe.
Parmi les malfaiteurs arrêtés se trouvait un Argentin, recherché pour abus sexuels sur personne mineure ; un Équatorien, blanchisseur d’argent présumé ; ainsi que l’un des fugitifs les plus recherchés d’Espagne.
Le secrétaire général d’INTERPOL, M. Valdecy Urquiza, a déclaré :
« Ce succès retentissant est la preuve du rôle majeur que peut jouer la coopération policière internationale. En réunissant les polices à l’échelle transnationale, même pour une semaine seulement, nous pouvons élucider des affaires, mettre des criminels derrière les barreaux et protéger nos communautés. »
Liste d’assassins, de violeurs et de blanchisseurs d’argent
En amont de l’opération, l’unité de soutien à la recherche des fugitifs d’INTERPOL a travaillé aux côtés des pays participants pour dresser une liste des cibles prioritaires, en choisissant des fugitifs ayant commis des infractions violentes comme des viols et des meurtres, ou ayant un lien avec la criminalité organisée.
À ce jour, 15 des personnes arrêtées étaient recherchées pour meurtre, 14 autres pour trafic de stupéfiants et 18 pour pédocriminalité.
Vingt-trois fugitifs ont été arrêtés en Europe, dont 13 arrestations en Espagne seulement.
Le groupe spécial a pu localiser 28 autres fugitifs, et les autorités continuent donc d’échanger des informations en vue de leur arrestation.
Les fugitifs suivants ont notamment été arrêtés :
- Andres M., un Équatorien accusé d’avoir violé une personne mineure, arrêté par les autorités italiennes à Rome.
- Claudio Marcelo C., un Argentin arrêté à Quilmes qui faisait l’objet d’une notice rouge émise par l’Espagne pour des faits d’abus sexuels sur personne mineure.
- Domingos Manuel, accusé d’avoir violé une personne mineure et faisant partie des fugitifs les plus recherchés d’Espagne, qui a été arrêté au Brésil.
- Alan P., recherché par les autorités équatoriennes pour blanchiment d’argent et arrêté à Barcelone (Espagne).
- David E. G., recherché par le Brésil et arrêté par les autorités colombiennes, accusé d’avoir tué sa petite amie sous les yeux de sa fille de huit mois ; l’enfant avait ensuite été laissée dans un berceau près du corps de sa mère et retrouvé plusieurs jours plus tard dans un état de malnutrition.
L’opération a été menée dans le cadre du projet INTERPOL de soutien à EL PAcCTO 2.0, qui est financé par l’Union européenne et vise à renforcer le réseau permanent d’enquêteurs spécialisés dans la recherche de fugitifs en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Europe.
Le projet facilite les enquêtes conjointes sur les fugitifs par le renforcement de la coopération policière interrégionale et l’accroissement des échanges d’informations normalisés.
La première phase du projet INTERPOL de soutien à EL PacCTO a conduit à 150 arrestations et localisations formelles sur cinq ans, entre 2018 et 2022.
Les 86 arrestations et localisations formelles ayant eu lieu dans le cadre du projet EL PacCTO 2.0 représentent le plus grand tour de force jamais enregistré pour une seule opération, toutes phases confondues.
Les pays suivants ont participé à l’opération EL PacCTO 2.0 : Argentine, Belize, Bolivie, Brésil, Colombie, Costa Rica, Équateur, El Salvador, Espagne, France, Italie, Jamaïque, Panama, Pérou, Portugal et République dominicaine.
