INTERPOL et l’ONU resserrent leurs liens pour lutter contre la criminalité transnationale et le terrorisme

21 novembre 2016

NATIONS UNIES (New York) – Les États membres des Nations Unies ont adopté par consensus une résolution visant à intensifier la collaboration entre l’ONU et INTERPOL en matière de lutte contre la criminalité transnationale et le terrorisme.

La résolution, débattue lors de la 71ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, appelait au renforcement de la coopération entre l’ONU et INTERPOL, dans le cadre de leurs mandats respectifs, pour lutter contre le terrorisme – s’agissant notamment d’empêcher les déplacements des combattants terroristes étrangers –, et contre toutes les formes de criminalité transnationale.

S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies, le Secrétaire Général d’INTERPOL, Jürgen Stock, a déclaré : « La résolution constitue une importante avancée dans nos parcours. Nous nous rapprochons de la concrétisation de la vision d’un monde plus sûr défendue par INTERPOL – pour les pays membres d’INTERPOL, et pour les États membres des Nations Unies.

« La coopération entre l’ONU et INTERPOL dans ces domaines de criminalité est essentielle pour amener la paix et la stabilité dans le monde, et atteindre nos buts communs.

« C’est pour soutenir l’action en la matière des services chargés de l’application de la loi des 190 pays membres d’INTERPOL que nous voulons développer notre collaboration. La communauté policière internationale se réjouit de la poursuite de la coopération d’INTERPOL avec toutes les institutions concernées du système des Nations Unies. »

Évoquant la menace du terrorisme, le Secrétaire Général Stock a indiqué en marge de la réunion : « Des lacunes dangereuses subsistent dans les efforts déployés au niveau mondial pour détecter les combattants terroristes étrangers, y compris en ce qui concerne les vérifications dans les bases de données d’INTERPOL, et le partage d’informations reste trop fragmenté à l’heure où nous devons donner les moyens d’agir aux policiers de première ligne. »

« Le problème est de savoir ce que feront ces combattants des compétences qu’ils ont acquises au combat et les réseaux qui ont facilité leur recrutement, lorsqu’ils quitteront les zones de conflit pour rentrer chez eux », a ajouté le chef d’INTERPOL.

Permettre l’échange d’informations de police par-delà les frontières est au cœur de la mission d’INTERPOL.

À cet égard, la résolution encourage une coopération accrue entre l’ONU et INTERPOL afin d’aider les pays à utiliser efficacement les capacités policières d’INTERPOL immédiatement accessibles par l’intermédiaire des Bureaux centraux nationaux d’INTERPOL.

INTERPOL dispose de capacités policières très développées pour prêter assistance à ses pays membres, parmi lesquelles un réseau sécurisé de communication policière, le stockage d’informations de police dans des bases de données et l’accès à ces informations, et un système de notices éprouvé pour déclencher des alertes au niveau mondial au sujet d’individus, d’événements ou de modes opératoires.

L’Organisation sert également de plateforme pour offrir un renforcement des capacités, un soutien en matière d’analyse et une aide 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 aux polices et autres services chargés de l’application de la loi du monde entier.

INTERPOL et les Nations Unies entretiennent des relations de longue date, et les deux organisations collaborent sur de nombreux projets et initiatives pour lutter contre la criminalité et le terrorisme internationaux. INTERPOL a acquis le statut d’observateur permanent auprès des Nations Unies en 1997. En 2004, leur coopération a connu une évolution naturelle avec la création par INTERPOL du bureau de son Représentant spécial auprès des Nations Unies à New York.