LYON (France) – Une opération pilotée par INTERPOL et ciblant des armes à feu illicites dans les Balkans occidentaux a abouti à l’arrestation de 14 personnes et à la saisie d’explosifs, d’armes et de munitions.
Près de 40 armes à feu, 6 kg d’explosifs, 11 grenades à main et 1 300 munitions ont été retrouvés lors de l’opération de 48 heures baptisée « Balkan Trigger », au cours de laquelle quelque 5 000 policiers ont été déployés en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, en ex-République yougoslave de Macédoine, au Monténégro, en Serbie et en Slovénie.
Alors que le trafic illicite d’armes depuis la région des Balkans vers l’Europe en vue de leur utilisation lors d’attentats terroristes suscite des préoccupations grandissantes, l’un des principaux éléments de l’opération pilotée par INTERPOL était la mise en place d’un réseau solide dans le but d’empêcher plus efficacement la circulation de ces armes.
Environ 43 000 personnes ont été contrôlées à des postes-frontières, sur des itinéraires de transit et à des points névralgiques connus dans l’ensemble de la région, et plus de deux millions de vérifications ont été effectuées dans les bases de données d’INTERPOL, dont celles sur les personnes recherchées, les documents de voyage volés et perdus et les véhicules volés.
« Les attentats terroristes récemment commis en Europe et dans le monde, au cours desquels des armes à feu, et non pas des explosifs, ont surtout été utilisées, montrent que des contrôles plus efficaces sont nécessaires », a déclaré Tim Morris, Directeur exécutif des services de police d’INTERPOL.
« L’opération Balkan Trigger vise à offrir une base solide à partir de laquelle les pays de la région pourront faire avancer la lutte contre le problème du trafic d’armes ; elle pourra également servir de modèle à d’autres opérations dans le monde entier », a ajouté M. Morris.
L’opération, menée du 17 au 19 avril, a en outre permis à la police d’identifier une voiture volée, mais aussi de retrouver 52 kg de marijuana, 14,5 kg d’or et 250 000 EUR en espèces.
Des responsables de chacun des pays participants ont été déployés dans une plateforme de coordination à Sarajevo, une seconde plateforme composée de membres d’unités spécialisées et de représentants d’Europol étant installée au Centre de commandement et de coordination, au siège du Secrétariat général d’INTERPOL à Lyon.
Les informations rassemblées lors de l’opération seront analysées afin de mettre en lumière d’éventuels liens avec d’autres malfaiteurs ou avec des activités terroristes à l’intérieur et à l’extérieur de la région.
Les informations sur les armes saisies ont été enregistrées dans le Système INTERPOL de gestion des données sur les armes illicites et du traçage des armes (iARMS), qui est un système centralisé permettant aux 190 pays membres d’INTERPOL de signaler la perte, le vol, le trafic ou la contrebande d’armes à feu, et d’effectuer des recherches sur de telles armes.