Un Forum international de hauts responsables appuie la création d’une alliance mondiale pour lutter contre la menace des EEI

4 septembre 2015

CANBERRA (Australie) – Le premier Forum international des hauts responsables chargés de la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI) a exprimé son soutien à la création d’une alliance mondiale pour fédérer et cibler les efforts déployés en matière de lutte contre la menace des EEI.

Dans ce cadre, une coalition de partenaires volontaires mettra sur pied une action internationale coordonnée articulée autour de quatre grands axes solidaires : la surveillance des produits entrant dans la fabrication des EEI, le renforcement des capacités, la sensibilisation et l’échange d’informations.

Au cœur de cet échange d’informations fondé sur le principe du « besoin d’échanger » plutôt que sur celui du « besoin d’en connaître » : les technologies utilisées pour fabriquer les EEI, les précurseurs, et les personnes et les groupes qui fabriquent et utilisent ces armes.

Le Vice-amiral Ray Griggs, Directeur adjoint des Forces armées australiennes (ADF), a déclaré que ce forum inaugural avait mieux fait ressortir les objectifs communs et renforcé la capacité de l’armée et des services chargés de l’application de la loi à démanteler et à neutraliser les réseaux liés aux EEI.

« Il semble évident qu’une collaboration mondiale est nécessaire pour lutter contre la menace des EEI et que ce forum a servi de plateforme de lancement à cette collaboration et aux échanges d’informations à venir », a déclaré le Vice-amiral Griggs.

« La solution ne réside pas exclusivement entre les mains de l’armée. Désormais, l’ADF poursuivra son action aux côtés de la police fédérale australienne et de nos partenaires internationaux pour mettre en place une alliance mondiale contre les EEI et trouver un consensus plus large sur la manière de contrer cette menace ».

L’alliance mondiale encouragera également les pays participants à adopter une approche pangouvernementale pour orienter l’action des services chargés de l’application de la loi, de l’armée et du corps diplomatique vers une réponse internationale destinée à réduire la menace des EEI et à sauver des vies.

Le Secrétaire Général d’INTERPOL, Jürgen Stock, a déclaré que l’organisation mondiale de police était prête à jouer son rôle pour faire avancer cette alliance.

« Les EEI sont l’arme de prédilection des terroristes et des malfaiteurs dans le monde entier », a déclaré le Secrétaire Général.

« Le danger des EEI ne se limite pas au champ de bataille, il constitue un problème pour tous les pays, une menace pour tous, partout et à tout moment ».

« Nous devons agir maintenant pour être sûrs que les informations qui pourraient être vitales pour empêcher un attentat soient entre les mains de ceux qui en ont besoin. La création de cette alliance mondiale est une étape importante pour contrer la menace des EEI et sauver des vies », a conclu M. Stock.

Le Directeur adjoint de la Police fédérale australienne, Julian Slater, a déclaré que l’échange d’informations était crucial pour limiter l’impact des EEI dans le monde.

« Les participants au forum de cette semaine ont considéré qu’en tant que responsables des armées et des services chargés de l’application de la loi tenus de protéger les populations, nous devions collaborer pour lutter contre l’utilisation des EEI », a déclaré M. Slater.

« L’échange d’informations appropriées, aussi bien au niveau national qu’international, nécessitera dans certains cas de modifier notre façon de penser pour passer du besoin d’en connaître au besoin d’échanger ».

« Cet échange peut être effectué avec la mise en place de protocoles appropriés visant à concilier l’intégrité des enquêtes et la nécessité d’informer nos partenaires. Une banque de connaissances mondiale sur les EEI ne peut que nous être utile à tous pour venir à bout de ces explosifs meurtriers », a conclu le Directeur adjoint.

Organisé par INTERPOL, la Police fédérale australienne et le ministère australien de la Défense, ce forum de trois jours (du 2 au 4 septembre) a rassemblé plus de 300 représentants de premier plan du gouvernement, des services chargés de l’application de la loi et de l’armée de quelque 70 pays et d’organisations internationales, dont les Nations Unies, l’OTAN, l’Union africaine et de l’International Bomb Data Centre.