ALMATY (Kazakhstan) – La signature d’un accord entre INTERPOL et le Centre régional d’information et de coordination d’Asie centrale pour la lutte contre les stupéfiants, les psychotropes et leurs précurseurs (CARICC) permettra de disposer d’une plateforme renforcée pour la coopération internationale au service de la lutte contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants.
En vertu de cet accord, le CARICC bénéficiera d’un accès direct au système d’information policière et aux bases de données mondiales d’INTERPOL, ce qui permettra aux deux parties d’échanger des informations sur les trafiquants de drogue et les membres d’organisations terroristes, et de mettre au jour les fonds provenant du trafic de stupéfiants utilisés pour financer des activités terroristes.
« Aujourd’hui, nous assistons à une étape importante de la coopération entre le CARICC et le Secrétariat général d’INTERPOL, avec la signature de l’accord de coopération. »
« Cet accord permettra au Centre d’accéder aux bases de données du système d’information policière d’INTERPOL et de les utiliser, renforçant par là-même ses capacités », a indiqué le Directeur du CARICC, le Lieutenant général Beksultan Sarsekov, qui a signé le texte de l’accord lors de l’ouverture de la réunion de deux jours (les 25 et 26 avril) du groupe de travail opérationnel sur les interactions entre le terrorisme et le trafic de stupéfiants, à Almaty (Kazakhstan).
Le chef de la Sous-direction Organisations criminelles et stupéfiants d’INTERPOL, Gianni Baldi, a déclaré : « La signature de l’accord entre INTERPOL et le CARICC aura pour effet de renforcer et d’améliorer la collaboration entre nos deux organisations, et va dans le sens des résolutions approuvées par l’Assemblée générale d’INTERPOL appelant à l’intensification de la coopération avec les organisations régionales de police. »
« Grâce à cet accord, l’on disposera par ailleurs d’un autre outil puissant de lutte contre le trafic de stupéfiants, qui viendra non seulement appuyer l’action menée par les pays membres d’INTERPOL en Asie centrale, mais également celle de la communauté mondiale des services chargés de l’application de la loi », a ajouté M. Baldi.
Organisée dans le cadre du projet Kalkan d’INTERPOL, la réunion rassemble des responsables de la lutte antiterroriste et de la lutte antidrogue de 16 pays, afin de débattre de thèmes tels que la coordination des opérations et des enquêtes pour mettre au jour les activités criminelles des organisations terroristes et des groupes de trafiquants de stupéfiants transnationaux en Asie du Sud et en Asie centrale.
Lancé en 2004, le projet Kalkan est une initiative de lutte antiterroriste d’INTERPOL axée sur l’Asie centrale et l’Asie du Sud, dont l’objectif est d’alimenter les bases de données de l’Organisation en y enregistrant les noms et d’autres informations concernant des terroristes et leurs réseaux dans la région.
Les pays participant au groupe de travail sont l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, la Chine, les États-Unis, la France, la Géorgie, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan et la Turquie. Le groupe compte également une délégation du Centre de lutte antiterroriste de la Communauté des États indépendants.