Les efforts déployés conjointement par le Brésil et INTERPOL aboutissent aux premières identifications de victimes de l’accident de l’avion d’Air France

23 juin 2009

LYON (France) –  Une équipe d’INTERPOL prête actuellement assistance au Centre des opérations d’identification brésilien dans le cadre du dispositif international mis en place pour établir l’identité des victimes de la tragédie de l’avion d’Air France survenue le 1er juin. Ces efforts déployés conjointement ont d’ores et déjà abouti à l’identification formelle de 11 personnes dont les dépouilles peuvent à présent être rendues à leurs familles.

Les spécialistes de l’identification des victimes de catastrophes (IVC) d’INTERPOL travaillent en parallèle avec l’équipe brésilienne de l’Institut national de médecine légale de Brasilia et assurent la liaison avec la communauté internationale pour ce qui est des données ante mortem (dossiers dentaires et médicaux, empreintes digitales et échantillons d’ADN) transmises concernant les 228 victimes de l’accident, originaires de 32 pays. L’équipe apportera également son aide aux experts de la Police fédérale brésilienne qui dirigent les opérations à l’Institut médico-légal de Recife, où sont rassemblées les données post mortem recueillies sur les restes des personnes retrouvées.

Conformément aux protocoles INTERPOL, qui sont universellement reconnus et acceptés, les données post mortem seront comparées aux données ante mortem au Centre de gestion des informations mis en place à Recife, lequel communiquera les possibles concordances au Comité d’identification pour confirmation officielle. Les
11 premières victimes identifiées au moyen des procédures INTERPOL universellement reconnues en matière d’IVC sont brésiliennes pour huit d’entre elles, germano-brésilienne pour l’une d’elles, suisso-brésilienne pour une autre et britannique pour la dernière.

« Nos experts mettent tout en œuvre pour faire en sorte que les victimes puissent être identifiées aussi rapidement que possible et avec exactitude, et le soutien qu’INTERPOL nous apporte afin que notre travail et l’action de la communauté internationale soient coordonnés joue un rôle important à cet égard. Nous apprécions cette aide », a déclaré le ministre brésilien de la Justice, M. Tarso Genro.

L’envoi au Brésil des spécialistes d’INTERPOL s’ajoute à celui d’un officier du siège du Secrétariat général de l’Organisation au centre de crise de la Gendarmerie française à Paris, où des dispositions sont également prises en vue des futurs travaux d’identification des victimes.

Le Centre de commandement et de coordination (CCC) d’INTERPOL à Lyon sert lui aussi de centre de liaison entre tous les pays qui transmettent des données ante mortem sur les victimes, afin que les enquêteurs brésiliens les reçoivent le plus vite possible. « Il est certain que dans les tragédies de ce type, l’identification des victimes prend du temps, mais INTERPOL a à cœur de faire en sorte que toutes les informations et l’aide requises soient à disposition au moment et à l’endroit où l’on en a besoin », a affirmé le Secrétaire Général d’INTERPOL,
M. Ronald K. Noble.

« Dans la mesure où la France et le Brésil ont accepté le soutien direct, sur le terrain, d’INTERPOL et de son réseau mondial, ces efforts coordonnés déployés à l’échelle internationale ne peuvent qu’aider à la localisation et à l’identification des victimes et donc, apporter quelque réconfort à leurs familles », a ajouté M. Noble.

La compagnie Air France a annoncé le 1er juin qu’elle avait perdu le contact avec le vol AF 447 entre Rio de Janeiro et Paris-Charles de Gaulle qui avait à son bord 216 passagers et 12 membres d’équipage.