Le renforcement des Bureaux centraux nationaux d’INTERPOL indispensable à l’action de la police du 21ème siècle

1 avril 2008

LYON (France) – Les hauts responsables de police venus du monde entier pour participer à la conférence des chefs des Bureaux centraux nationaux (B.C.N.) ont appris que leur rôle essentiel, s’agissant de faciliter la coopération et la collaboration internationales, les place au centre de l’action mondiale visant à lutter contre la criminalité du 21 ème siècle.

Espace de discussion permettant aux policiers d’INTERPOL de haut niveau dans les pays membres de rencontrer annuellement leurs homologues et d’être informés de l’évolution des outils opérationnels de police au Secrétariat général, la réunion de trois jours de cette année sera consacrée aux initiatives visant à renforcer les capacités opérationnelles courantes de l’organisation par la formation et le développement de la police, qu’INTERPOL a désignés comme étant sa quatrième fonction essentielle en 2007.

Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble, a déclaré lors de son discours inaugural que les concepts de "police du 21 ème siècle" et de "renforcement des capacités" ne peuvent exister l’un sans l’autre et qu’en fin de compte, ils définissent la relation qui unit INTERPOL en tant qu’organisation et son réseau de 186 B.C.N.

"La vision ambitieuse d’INTERPOL pour la police du 21 ème siècle nécessite une nouvelle approche de la lutte contre le terrorisme et les autres formes graves de criminalité transnationale, une approche qui fait sortir l’action policière internationale des coulisses pour la mettre au premier plan et au centre, du point de vue psychologique comme du point de vue opérationnel", a indiqué M. Noble.

Dans le droit fil de cette vision, il a appelé les B.C.N à désigner des policiers spécialisés dans un grand nombre de domaines divers et variés – de l’informatique légale à l’identification des victimes en passant par la balistique – pouvant être sollicités en cas de demande urgente d’assistance émanant d’un autre pays ou d’une autre région ne possédant pas les ressources ou l’expertise nécessaires.

Il a cité l’exemple du déploiement en Colombie, en mars, d’une cellule INTERPOL composée de fonctionnaires du Secrétariat général de Lyon et de spécialistes de l’informatique légale d’Australie et de Singapour, afin d’aider les autorités à analyser les ordinateurs portables et d’autres équipements saisis lors d’une opération visant un camp rebelle des FARC.

"Un B.C.N. particulièrement efficace est un B.C.N. qui joue un rôle de pivot pour la coopération policière internationale, apportant aux policiers l’expertise et l’assistance nécessaires dans les affaires de police d’ampleur internationale", a déclaré le Secrétaire Général Noble.

M. Noble a également annoncé la nomination de l’ancien Commissaire de la Gendarmerie royale du Canada Guiliano Zaccardelli à la tête du projet OASIS (Assistance opérationnelle, Services et Soutien en matière d’infrastructure) d’INTERPOL en Afrique. Ce programme de quatre ans a été lancé après que le ministère allemand des Affaires étrangères se soit engagé à verser 24 millions d’EUR afin d’aider les pays membres africains d’INTERPOL à lutter plus efficacement contre la criminalité nationale et transnationale dans la région.