La police tanzanienne arrête un Rwandais en fuite recherché pour génocide et faisant l’objet d’une notice rouge d’INTERPOL

21 février 2008

Une opération menée conjointement par l’équipe des recherches du Bureau du Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, les autorités tanzaniennes, le Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL de Dar es Salaam et le service chargé des enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’INTERPOL a abouti à l’arrestation d’un ex-ministre rwandais recherché en relation avec le génocide perpétré en 1994 au Rwanda.

Callixte Nzabonimana, ancien ministre de la Jeunesse, a été arrêté à Kigoma (Tanzanie) avant d’être transféré à Arusha, où se trouve le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Nzabonimana faisait l’objet d’une notice rouge d’INTERPOL publiée à la demande du TPIR et du B.C.N. de Kigali pour une série d’infractions, parmi lesquelles actes de génocide, incitation directe et publique à commettre un génocide et crimes contre l’humanité.

"Cette dernière arrestation d’un individu recherché en relation avec le génocide rwandais met clairement en évidence la détermination sans faille des services chargés de l’application de la loi aux niveaux national, régional et international à traduire ces hommes en justice", a déclaré le Directeur exécutif des Services de police d’INTERPOL, M. Jean-Michel Louboutin.

"Les délégués de la Conférence régionale africaine d’INTERPOL, qui s’est tenue en Tanzanie l’année dernière, ont appelé l’ensemble des Bureaux centraux nationaux à apporter toute l'assistance nécessaire, quelle qu'elle soit, pour arrêter les individus en fuite que le TPIR doit encore juger, et il est manifeste que ces derniers répondent aujourd’hui à cet appel".

L’arrestation de Nzabonimana est la quatrième opérée en relation avec le génocide rwandais grâce à la coopération internationale par le canal d’INTERPOL. Trois autres hommes – Isaac Kamali, Dominique Ntawukuriryayo et Marcel Bivugabagabo– ont été arrêtés en France depuis juin 2007.