Première formation entièrement en ligne d’INTERPOL consacrée aux éléments de preuve numériques

19 septembre 2019
Cette formation à distance a réuni des participants des secteurs de la police et de la justice de 30 pays

SINGAPOUR – INTERPOL a réalisé, à l’intention des autorités policières et judiciaires, sa première formation entièrement en ligne, qui portait sur la compréhension des éléments de preuve numériques et leur utilisation dans le cadre de poursuites.

La Formation intensive (bootcamp) INTERPOL sur les éléments de preuve numériques s’est déroulée du 17 juin au 9 septembre. Elle a permis aux participants (membres des services chargés de l’application de la loi, juges et procureurs) de se familiariser avec les enquêtes et la criminalistique numériques.

E-evidence-bootcamp

Les enquêtes qui s’appuient sur des éléments de preuve sous forme numérique sont de plus en plus répandues, aussi la nécessité, pour la police, de comprendre comment repérer, recueillir et authentifier ce type de preuves « virtuelles » se fait-elle de plus en plus sentir. D’autre part, les systèmes judiciaires doivent eux aussi s’assurer que ces preuves sont prises en considération dans leurs règles et procédures.

Environ 65 participants appartenant à 30 pays ont suivi cette formation en ligne qui proposait chaque semaine des modules différents dont l’enseignement était assuré par des spécialistes des sujets traités. Parmi les domaines abordés, citons les principes de base des enquêtes sur le dark Web, les enquêtes sur les courriers électroniques et une présentation de la criminalistique numérique.

Chaque semaine, les participants se connectaient depuis leur pays pour assister à des webinaires, participer à un forum de discussion en ligne et suivre les activités de formation normales. À l’issue du cours, ils avaient approfondi leurs connaissances en matière de technologies de l’information, de criminalistique numérique et d’évaluation des éléments de preuve numériques en vue de leur production devant un tribunal.

« La formation en ligne présente de nombreux avantages pour nos pays membres dans la mesure où la participation à une formation présentielle exige parfois beaucoup de temps et de moyens », a indiqué Jorge Fainstein Day Gastrell, Directeur par intérim du Renforcement des capacités et de la Formation à INTERPOL.

« Il était naturel que la première formation INTERPOL de ce type soit consacrée à un sujet axé sur la technologie, comme les éléments de preuve numériques qui joueront un rôle toujours plus important dans les enquêtes des polices du monde entier », a-t-il ajouté.

Cette formation a été assurée conjointement par deux projets INTERPOL de renforcement des capacités financés par le gouvernement du Canada – le projet Scorpius de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale en Asie du Sud et du Sud-Est, et le projet Cyber Americas II de renforcement des capacités dans le domaine de la cybercriminalité dans les Amériques – en collaboration avec le Centre mondial de ressources INTERPOL et le laboratoire de recherche et d’enquêtes en criminalistique numérique de l’université de Dublin (DigitalFIRE).

Des experts du Centre d’innovation d’INTERPOL et de son unité chargée de la lutte contre la cybercriminalité, de la Police fédérale autrichienne, des Services de police de la Trinité-et-Tobago, du Service des poursuites pénales du Canada et du service Forensic et d’investigation numérique du réseau de conseils financiers Grant Thornton ont également apporté leur concours à cette session de formation.

Les pays suivants ont participé à la formation : Australie, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Costa Rica, Curaçao, El Salvador, Équateur, Espagne, Guatemala, Inde, Jamaïque, Kazakhstan, Lettonie, Maldives, Mexique, Népal, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Palestine, Paraguay, Philippines, Roumanie, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Suriname, Timor-Leste, Trinité-et-Tobago et Zimbabwe.