Projet sur la sûreté portuaire

Renforcer la sûreté portuaire dans la région Afrique orientale et australe – Océan Indien

Projet sur la sûreté portuaire

Calendrier : 2020 - 2024
Budget : 7,8 millions d’EUR
Donateur : Union européenne

Problématique

Les installations portuaires sont des infrastructures essentielles. Il peut toutefois être difficile de les sécuriser en raison de leur taille et de leur complexité, mais aussi des volumes de marchandises qui y transitent.

Les ports doivent être protégés afin d’éviter toute perturbation des chaînes d’approvisionnement et des échanges commerciaux, laquelle aurait des répercussions sur l’économie mondiale.

Ces dernières années, la région Afrique orientale et australe – Océan Indien » (AOA-OI) a connu une augmentation des activités criminelles dans le secteur maritime.

Malgré les efforts déployés au niveau régional et international pour accroître la coopération dans ce secteur, les pays de la région continuent d’être le théâtre d’affaires de piraterie, de vols à main armée, de trafics de toutes sortes (stupéfiants, armes légères et de petit calibre, espèces menacées et êtres humains), de pêche illégale et d’attaques terroristes contre des infrastructures portuaires.

Outre leurs conséquences en matière de sécurité, ces activités illicites nuisent à la situation socioéconomique et politique dans les pays de la région.

Preview-Port Security Project

Le projet

Le projet d’INTERPOL sur la sûreté portuaire (PSP), qui est financé par l’Union européenne, a pour objectif de renforcer la capacité des services chargés de l’application de la loi et des autorités portuaires à prévenir et à détecter les menaces qui pèsent sur la sûreté portuaire, à enquêter à leur sujet et à y répondre.

Les neuf pays participants sont situés dans la région AOA-OI. Il s’agit de l’Angola, des Comores, du Kenya, de Madagascar, de Maurice, du Mozambique, de la Namibie, des Seychelles et de la Tanzanie.

Le projet est coordonné par la Commission de l’océan Indien (COI) et mis en œuvre conjointement avec l’Organisation maritime internationale (OMI) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Activités menées dans le cadre du projet

Dans le cadre de ce projet, INTERPOL met un ensemble d’outils pérennes à la disposition de toutes les parties prenantes de la sûreté maritime dans la région, afin d’améliorer durablement la sûreté portuaire.

Il élaborera un mécanisme régional de partage d’informations et d’échange de données exploitables et renforcera la capacité de réponse des services chargés de l’application de la loi de sorte à remédier aux vulnérabilités existantes et à contrer les menaces persistantes et nouvelles.

À cet effet, il propose des modules de formation spécialisés, des exercices opérationnels régionaux, des visites d’échange entre pays, des séances de mentorat sur place, la mise à disposition de matériel et l’accès aux bases de données d’INTERPOL, avec un soutien technique solide.

Le projet sur la sûreté portuaire vise à :

  • améliorer la connaissance des techniques employées par les services chargés de l’application de la loi en ce qui concerne la sûreté portuaire, la sécurité physique des infrastructures portuaires, la surveillance des installations et la détection de stupéfiants et autres marchandises illicites aux points de contrôle ;
  • approfondir la connaissance des méthodes et procédures internationales relatives à la sûreté portuaire ;
  • améliorer la connaissance des mesures visant à assurer la sécurité et la sûreté des installations portuaires ;
  • mettre en place un réseau régional de spécialistes de la sûreté portuaire dûment formés ;
  • élargir l’accès aux bases de données d’INTERPOL afin de permettre aux pays de la région de recueillir et de diffuser plus efficacement les informations essentielles ;
  • renforcer la capacité à recueillir, à saisir, à analyser et à échanger les informations essentielles qui, à terme, seront enregistrées dans les bases de données et les systèmes d’information d’INTERPOL, puis utilisées par tous nos pays membres.

Actualités du projet

2023
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière

Cette session de formation en présentiel est adaptée aux besoins des policiers, des autorités portuaires, des douaniers et des garde-côtes. Outre la promotion de la coopération et de l’échange d’informations, elle propose des solutions régionales en matière de sûreté portuaire. La formation est dispensée progressivement à tous les pays bénéficiaires du projet au cours de l’année 2023 : Mozambique et Angola (en avril), et Madagascar et les Comores (en mai).

Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Comores, mai 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Comores, mai 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Madagascar, mai 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Madagascar, mai 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Angola, avril 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Angola, avril 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Mozambique, avril 2023.
Formation sur la sûreté portuaire et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, Mozambique, avril 2023.
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Avril 2023
Formation régionale à l’utilisation des dispositifs biométriques mobiles

L’équipe du projet sur la sûreté portuaire d’INTERPOL a dispensé une session de formation à la criminalistique en vue d’intensifier la lutte contre la criminalité transfrontalière. Elle portait notamment sur l’utilisation de dispositifs biométriques mobiles (SEEK Avenger), qui permettent aux agents sur le terrain d’enregistrer des empreintes digitales et des photographies faciales, puis d’effectuer des vérifications en temps réel dans les bases de données d’INTERPOL.

Cette session de formation s’est tenue du 3 au 7 avril à Port-Louis (Maurice), dans les locaux de l’administration fiscale mauricienne ; elle a été suivie par 28 représentants des services de police scientifique et des Bureaux centraux nationaux INTERPOL des neuf pays bénéficiaires du projet.

Lors de la cérémonie d’ouverture, S. E. M. Vincent Degert, Ambassadeur de l’Union européenne à Maurice et aux Seychelles, a remis le dispositif Seek Avenger au directeur de la division des enquêtes criminelles de la police mauricienne en vue de son utilisation par les experts en criminalistique.

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Novembre 2022
Arrestation d’un baron de la drogue

Une action répressive coordonnée a donné lieu à l’arrestation du chef d’une organisation criminelle multinationale, qui était recherché à l’échelle mondiale. Ce ressortissant nigérian avait fui au Brésil suite à la saisie de 4,9 tonnes de cocaïne représentant des centaines de millions de dollars au port de Rio de Janeiro, au Brésil, en octobre 2021.

À peine un an plus tard, une notice rouge a été émise à l’encontre du suspect d’après les enquêtes menées par la Police fédérale brésilienne en partenariat avec INTERPOL (projets Agwe, Compass et Sûreté portuaire) et le Service fédéral américain de lutte antidrogue. Il s’est avéré que le suspect se déplaçait rapidement d’un pays à l’autre dans les Caraïbes.

Une action rapide a alors été entreprise par les services chargés de l’application de la loi de plusieurs pays, dont les services d’immigration de la Barbade, le Bureau de liaison d’INTERPOL pour les Caraïbes et les Bureaux centraux nationaux INTERPOL du Brésil, de la Barbade, du Suriname, de Trinité et Tobago et du Panama.

Moins de 48 heures après la publication de la notice rouge, l’individu a été localisé alors qu’il transitait par la Barbade et a été reconduit au Brésil pour y être traduit en justice.

2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires

Cette formation en présentiel est adaptée aux besoins des policiers, des autorités portuaires, des garde-côtes, des douaniers et du personnel des autres services chargés d’une mission de sûreté maritime et portuaire. Elle est dispensée progressivement à tous les pays bénéficiaires du projet au cours de l’année 2022 : Maurice (en mars), Seychelles (en avril), Tanzanie (en mai), Kenya (en mai), Namibie (en juillet) Comores (en octobre), Madagascar (en octobre) et Angola (en décembre).

Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Angola, décembre 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Angola, décembre 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Madagascar, octobre 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Madagascar, octobre 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Comores, octobre 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Comores, octobre 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Namibie, juillet 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Namibie, juillet 2022.
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Kenya, mai 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Kenya, mai 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Tanzanie, mai 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Tanzanie, mai 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Seychelles, avril 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Maurice, mars 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Maurice, mars 2022
Formation sur la sécurité physique des infrastructures portuaires, Maurice, mars 2022
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Septembre 2022
Soutien aux enquêtes et séance de mentorat

À la suite de plusieurs affaires de criminalité organisée transnationale dans l’ouest de l’océan Indien, une équipe composée de membres de deux projets d’INTERPOL (le projet sur la sûreté portuaire et le projet Compass) a animé une séance de mentorat à l’intention de fonctionnaires des Seychelles. L’équipe leur a donné des conseils relatifs aux enquêtes et apporté un soutien en matière d’analyse afin de les aider à identifier des suspects et à mettre au jour de nouvelles informations sur les réseaux criminels impliqués.

Cette séance de mentorat s’inscrivait dans le cadre d’une série de séances organisées au cours des deux dernières années dans les pays bénéficiaires. La formule permet non seulement de faire avancer les enquêtes, mais aussi de renforcer les connaissances et les compétences des agents des services nationaux chargés de l’application de la loi et d’ancrer des pratiques durables au sein de ces services.

Investigative support and mentoring session, Seychelles, September 2022
Soutien aux enquêtes et séance de mentorat, Seychelles, septembre 2022.

2021
Deux modules d’apprentissage en ligne sont disponibles sur la plateforme de l’Académie virtuelle d’INTERPOL en anglais, français et portugais, afin que toutes les langues des pays bénéficiaires soient représentées :

  • Enquête sur la scène de crime
    Lancé en octobre 2021, ce module a été suivi avec succès par 150 collègues environ.
  • Techniques d’audition et d’interrogatoire
    Lancé en avril 2021, ce module a été créé conjointement par les membres du projet sur la sûreté portuaire (PSP) et ceux du projet AGWE d’INTERPOL. Les deux équipes de projet ont organisé, les 22 et 23 avril, un webinaire sur ces techniques qui a été suivi par 200 participants de 13 pays d’Afrique de l’Est, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique australe.

Voir aussi