INTERPOL et la CIPD signent un accord afin de renforcer l’action mondiale en matière d’identification des victimes de catastrophe

10 septembre 2014

LYON (France) – INTERPOL et la Commission internationale pour les personnes disparues (CIPD) ont signé un accord de coopération officiel aux fins de la gestion et de l’administration d’une plateforme mondiale permanente centralisant les ressources existantes en matière d’identification des victimes de catastrophe (IVC).

La Plateforme permanente INTERPOL pour l’identification des victimes de catastrophe (PIVC) sera créée au sein du Complexe mondial INTERPOL pour l’innovation, à Singapour. L’accord de coopération conclu entre INTERPOL et la CIPD définit le rôle que joueront les deux organisations dans la gestion et l’administration de la plateforme.

La plateforme INTERPOL d’IVC servira de centre d’excellence et de ressources mondial afin d’améliorer l’état de préparation des intervenants et de renforcer les capacités existantes, en vue de mieux faire face aux catastrophes de grande ampleur.

Un modèle de déploiement d’une assistance rapide en matière d’IVC sera notamment créé dans le cadre de cette plateforme afin d’apporter les compétences requises en tout lieu et à tout moment où le besoin s’en ferait sentir, dans le but d’accélérer la réponse internationale aux catastrophes naturelles ou d’origine humaine.

Signé par le Secrétaire Général d’INTERPOL, Ronald K. Noble, et le Directeur Général de la CIPD,
Kathryne Bromberger, cet accord définit la façon dont l’expertise scientifique et technique de la CIPD en matière d’identification de victimes – analyse ADN, traitement des données génétiques, prélèvement d’échantillons biologiques, etc. – bénéficiera à la plateforme INTERPOL d’IVC et aux opérations internationales menées dans ce domaine.

« La CIPD a grandement contribué aux opérations internationales d’identification des victimes de catastrophe grâce à son savoir-faire en matière d’application des sciences légales à l’identification humaine », a déclaré M. Noble.

« Grâce à ce partenariat et à l’expérience combinée d’INTERPOL et de la CIPD, nous pouvons continuer d’apporter aux pays membres la réponse la plus rapide et la plus professionnelle qui soit en cas de catastrophe, et garantir la disponibilité des ressources afin de soutenir le travail d’IVC jusqu’à ce que chaque victime ait été identifiée », a conclu le chef d’INTERPOL.

INTERPOL dirigera les opérations d’IVC en gérant la logistique et l’infrastructure de la plateforme d’IVC, et en coordonnant les empreintes digitales et les données dentaires, en complément d’autres activités d’IVC.

« La création d’une Plateforme permanente pour l’identification des victimes de catastrophe (PIVC) par INTERPOL et la CIPD est une évolution positive pour faire face au problème des affaires de disparition liées à des catastrophes naturelles ou d’origine humaine », a déclaré Mme Kathryne Bromberger, Directeur Général de la CIPD.

« Étant donné que tous les pays peuvent être frappés par une telle catastrophe, et que rares sont ceux qui ont les moyens ou la capacité d’identifier des victimes de façon sûre, cette plateforme permettra aux gouvernements du monde entier de bénéficier des normes et des mécanismes les plus avancés pour faire face en cas de catastrophe », a ajouté Mme Kathryne Bromberger.

Cet accord s’inscrit dans le prolongement d’une longue collaboration entre INTERPOL et la CIPD dans le domaine de l’identification des victimes de catastrophe, notamment à l’occasion du tsunami de 2004 en Asie, du passage du typhon Frank aux Philippines en 2008, du tremblement de terre survenu en 2010 à Haïti, de l’attentat terroriste perpétré contre le centre commercial de Westgate au Kenya en 2013, du typhon Haiyan qui a frappé les Philippines en 2013 et, plus récemment, du crash du vol MH 17 de Malaysia Airlines en Ukraine.

La CIPD a été créée en 1996 lors du Sommet du G7 qui s’est tenu à Lyon (France) afin d’aider les pays et les organismes concernés dans la recherche des personnes disparues. Aujourd’hui, la CIPD aide activement les pays du monde entier à retrouver les personnes disparues à la suite d’un conflit armé, d’une violation des droits de l’homme, d’une catastrophe, à cause du crime organisé ou pour d’autres raisons.