Le nouveau Bureau régional d’INTERPOL en Côte d’Ivoire témoigne de la détermination de la région à lutter contre la criminalité

7 juillet 2012

ABIDJAN (Côte d’Ivoire) – Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble, a déclaré que l’ouverture des nouveaux locaux du Bureau régional d’INTERPOL à Abidjan symbolisait l’attachement de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique de l’Ouest à la coopération policière internationale.

« Depuis l’ouverture du Bureau régional d’INTERPOL à Abidjan en 1994, tous les pays de la région ont connu des moments difficiles. Mais ils sont restés unis dans leur détermination à lutter contre le terrorisme et la criminalité, et la réouverture du Bureau régional d’INTERPOL est le symbole de la solidarité régionale », a commenté le Secrétaire Général Noble lors d’une cérémonie spéciale qui s’est déroulée samedi à Abidjan, à l’issue d’une entrevue avec le Premier ministre ivoirien Jeannot Kouadio-Ahoussou.

Le Bureau régional d’INTERPOL à Abidjan desservant l’Afrique de l’Ouest, M. Noble a indiqué que les pays de la région ont été confrontés à un certain nombre de défis en matière de sécurité – notamment le trafic d’armes et de drogues, le terrorisme, le trafic d’êtres humains et la piraterie maritime – qui ont nécessité une collaboration régionale.

« Le nouveau Bureau régional d’INTERPOL à Abidjan constituera une ressource importante à la disposition des pays de la région pour relever ces défis liés à la sécurité », a ajouté le Chef d’INTERPOL, alors qu’il saluait les efforts des autorités ivoiriennes pour permettre la réouverture du Bureau régional.

À cet égard, l’assemblée a été informée qu’une unité d’INTERPOL, dont faisaient partie des membres du Bureau régional d’Abidjan, avait déjà apporté son soutien à une opération de la police ivoirienne en analysant des drogues saisies à l’aéroport d’Abidjan, et que des officiers spécialisés du siège du Secrétariat général d’INTERPOL, à Lyon (France), étaient en train d’étudier les éventuels liens avec une saisie de drogues opérée par la police belge.

Le Chef d’INTERPOL a indiqué que le rôle moteur de l’Afrique de l’Ouest dans la collaboration policière permettra aux pays de la région d’être les premiers dans le monde à être reliés directement à iARMS, le système d’INTERPOL utilisé pour repérer les armes illicites, d’ici la fin de l’année 2012.

Parmi les hauts responsables présents à la cérémonie se trouvaient Hamed Bakayoko, le Ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire, représentant le Président Alassane Ouattara, le Directeur général de la Police nationale de Côte d’Ivoire Bredou M'Bia, les Chefs de police du Comité des Chefs de police de l’Afrique de l’Ouest (CCPAO), ainsi que Yves Kouassi, Chef par intérim du Bureau régional d’INTERPOL à Abidjan, et Alain Justin Assemian Angui Eboi, Chef du Bureau central national INTERPOL d’Abidjan. Des représentants d’INTERPOL venant d’autres Bureaux régionaux en Afrique et de Bureaux centraux nationaux de la région ont également participé à l’inauguration.

Dans le cadre de sa présence mondiale et afin de soutenir l’action des autorités policières au niveau régional en leur donnant accès à ses outils et services mondiaux, INTERPOL compte sept bureaux régionaux dans le monde : en Argentine, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, à El Salvador, au Kenya, en Thaïlande et au Zimbabwe. Chacun des 190 pays membres d’INTERPOL dispose d’un Bureau central national (B.C.N.), qui assure l’interface entre la police nationale et le réseau mondial de l’Organisation.