INTERPOL déploie une équipe d’évaluation pour prêter assistance aux autorités philippines après le naufrage du ferry qui a frappé ce pays

30 juin 2008

LYON (France) – Une Cellule de crise INTERPOL a été envoyée aux Philippines pour aider à évaluer les besoins en ce qui concerne la recherche et l’identification des victimes du naufrage du 21 juin, dans lequel environ 800 passagers ont trouvé la mort.

Cette cellule, qui est arrivée à Cébou dimanche à la demande du gouvernement philippin, est composée de spécialistes de l’ADN et de l’identification de victimes de catastrophes (IVC) ainsi que d’un représentant de la Commission internationale pour les personnes disparues (CIPD).

Le Secrétaire Général d’INTERPOL, Ronald K. Noble, se rendra lui aussi aux Philippines, où il rencontrera de hauts responsables des services chargés de l’application de la loi et du gouvernement ainsi que l’équipe d’INTERPOL sur place, afin d’assurer la coopération la plus large possible.

La Cellule de crise procédera à une évaluation des besoins des équipes chargées des recherches et de l’identification des victimes, et assurera la coordination nécessaire avec les autorités philippines et les pays membres d’INTERPOL en vue du déploiement, le cas échéant, de compétences spécialisées en matière d’IVC.

« INTERPOL apporte son assistance pleine et entière aux autorités philippines dans cette tragédie », a déclaré le Secrétaire Général Noble.

« Notre Centre de commandement et de coordination, au Secrétariat général, en France, a déjà demandé à nos pays membres qui comptent des équipes d’identification spécialisées de se tenir prêts, et lorsque la Cellule de crise envoyée sur place aura déterminé les domaines dans lesquels une assistance est nécessaire, nous pourrons faire rapidement en sorte que les spécialistes en question soient envoyés aux Philippines pour intervenir dès que possible.

« Nous nous réjouissons que notre Cellule de crise bénéficie de l’expertise de la Commission internationale pour les personnes disparues, dont l’aide au lendemain du tsunami qui a frappé l’Asie s’est révélée essentielle à l’identification des victimes par comparaison de profils d’ADN », a ajouté le Secrétaire Général Noble.

Un projet d’Accord de coopération avec la Commission internationale pour les personnes disparues a été approuvé à l’unanimité par l’Assemblée générale d’INTERPOL en 2007, permettant aux deux organisations d’échanger expériences, compétences et informations.

La première Cellule de crise INTERPOL a été déployée en octobre 2002, envoyée en Indonésie à la suite d’un attentat à la bombe perpétré à Bali. À ce jour, quelque 40 cellules de ce type sont intervenues dans 27 pays d’Afrique, des Amériques, d’Asie et d’Europe, notamment après le tsunami de 2004 en Asie.