Des individus faisant l’objet de notices rouges INTERPOL condamnés pour l’assassinat du Premier Ministre serbe

23 mai 2007

LYON, France – INTERPOL se félicite de la conclusion du procès des responsables de l’assassinat du Premier Ministre serbe, Zoran Djindjic, perpétré en 2003. Sur les 12 condamnés, cinq font toujours l’objet de notices rouges INTERPOL.

Au nombre des accusés figurait l’ancien policier Milorad "Legija" Ulemek qui, au cours des quatre années précédant l’assassinat de Zoran Djindjic, s’était rendu en Suisse, en Autriche, en ex-République yougoslave de Macédoine, en Grèce, à Singapour et en Croatie en utilisant un faux passeport faisant partie d’une série de passeports volés vierges au consulat de Croatie à Mostar (Bosnie-Herzégovine) en 1999.

Ulemek, qui a agi en complicité avec Zvezdan Jovanovic, était accusé d’être le cerveau du complot mis à exécution le 12 mars 2003 : M. Djindjic a été abattu alors qu’il sortait de sa voiture officielle devant le siège du gouvernement à Belgrade.

"On ne connaîtra jamais exactement les détails de la préparation de l’assassinat de Zoran Djindjic, mais il est clair que l’un des principaux responsables a été en mesure de franchir librement les frontières bien qu’il ait utilisé un faux passeport" a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble.

"C’est exactement le type d’affaire qui conforte INTERPOL dans sa conviction que le partage des informations sur les passeports volés et perdus, en particulier à l’état vierge, devrait constituer une priorité pour tous les pays sans exception."

"En 2003, notre base de données sur les documents de voyage volés et perdus en était au tout début de son existence. Aujourd’hui, elle contient des informations sur près de 15 millions de documents de voyage, transmises par 124 pays dont n’importe lequel pourrait avoir un rôle déterminant dans la prévention d’un attentat terroriste ou de toute autre menée criminelle."

"INTERPOL a conçu les solutions techniques permettant à n’importe quel pays de donner à chacun de ses fonctionnaires ayant une mission d’application de la loi la possibilité d’accéder directement et en temps réel à cette base de données, c’est-à-dire de vérifier dans l’instant si un document a été volé."

"Des pays tels que la Suisse, la France et l’Espagne, qui disposent déjà de cet accès automatique, enregistrent des résultats appréciables, et sont en train de frayer la voie vers de nouvelles normes internationales en matière de protection des frontières."

Cinq des hommes jugés et condamnés par défaut par le Tribunal spécial chargé des affaires de criminalité organisée font toujours l’objet de notices rouges INTERPOL et figurent sur une affiche diffusée à chacun des 186 pays membres de l’organisation.

Les spécialistes du service de soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’INTERPOL restent en contact avec les pays membres et les assistent dans leurs investigations concernant les individus suivants, recherchés par les autorités serbes : Milan Jurisic, Sretko Kalinic, Ninoslav Konstantinovic, Vladimir Milisavljevic et Milos Simovic.