INTERPOL et l’Agence mondiale antidopage unis contre les tricheurs

2 octobre 2006

LYON – INTERPOL, l’organisation de police la plus importante au monde, et l’Agence mondiale antidopage (AMA) se sont engagés à s’employer ensemble à déterminer les domaines de collaboration possibles dans la lutte contre les substances améliorant les performances dans le sport.

La nécessité d’une action plus vigoureuse et plus homogène pour faire face au problème du dopage a été qualifiée d’essentielle au cours de la rencontre qui a eu lieu entre le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble, et le Directeur général de l’AMA, M. David Howman, au Secrétariat général, le lundi 2 octobre.

Parmi les propositions débattues au cours de cette entrevue figure l’organisation d’un congrès mondial sur la lutte contre le dopage dans le sport qui réunirait des spécialistes des mondes de la police et du sport afin qu’ils élaborent des règles de bonne pratique et développent la coopération multidisciplinaire à tous les niveaux.

"Le dopage dans le sport, outre qu’il constitue une véritable infraction, est moralement malhonnête et nuisible à de très nombreux égards, qu’il s’agisse de l’entraîneur qui convainc un jeune athlète impressionnable que prendre des substances illicites est le seul moyen de gagner, ou des records qui sont aujourd’hui remis en cause par le public", a déclaré le Secrétaire Général Noble.

"La tromperie dont s’accompagne le dopage a désormais pris de telles proportions qu’il est des sports où tout individu qui bat un nouveau record devient suspect".

"Les gains colossaux que génèrent les grandes compétitions sportives pour les individus, les entreprises voire les pays font qu’il est facile, pour ceux qui devraient agir, de feindre de ne rien remarquer".

INTERPOL et l’AMA doivent élaborer un protocole d’accord afin de mettre en place un cadre précis pour la coopération dans la lutte contre le dopage.

"Nombreux sont les athlètes qui ne sont pas conscients des conséquences de la prise de substances qui améliorent les performances, ni sur le plan légal, ni sur le plan physique", a déclaré M. Howman.

"Même si beaucoup a été fait, ces dernières années, pour sensibiliser le monde du sport aux dégâts que le dopage peut causer, je suis certain que si la communauté chargée de l’application de la loi aide à identifier et à poursuivre les fournisseurs, des progrès beaucoup plus grands encore pourront être accomplis".

"Il est important que nous agissions tout de suite, pour protéger les jeunes sportifs et sportives contre le mal qui peut leur être fait, comme pour préserver l’intégrité du sport lui-même".

La nécessité d’une action coordonnée et mondiale pour lutter contre le dopage dans le sport a également été soulignée par le Secrétaire Général d’INTERPOL.

"En travaillant avec l’Agence mondiale antidopage, INTERPOL indique clairement au monde que cette pratique n’est pas acceptable, que des mesures seront prises à l’encontre de ceux qui trichent, et qu’il est possible que les sportifs honnêtes aient les résultats qu’ils méritent", a ajouté M. Noble.

En 2004, INTERPOL a accueilli la première réunion de travail internationale sur les agents dopants, à laquelle ont participé des représentants de 16 pays, ainsi que de l’AMA, du Comité international olympique et du Conseil de l’Europe. La nécessité fondamentale d’une législation plus apte à dissuader les malfaiteurs de se livrer à ce qui est considéré comme une forme de criminalité à la fois très lucrative et peu risquée avait alors été reconnue.