Les polices du monde se réunissent à INTERPOL concernant la catastrophe survenue en Asie.

3 janvier 2005

LYON (France) - Les hauts responsables de police venus de 26 pays qui se sont réunis au Secrétariat général d'INTERPOL le 5 janvier se sont entendus sur un certain nombre de mesures visant à apporter un soutien accru aux opérations d'identification des victimes au lendemain du séisme et du tsunami survenus en Asie, et à régler les questions qui se posent en matière de police.

La réunion a approuvé la proposition du Secrétaire Général de l'Organisation, M. Ronald K. Noble, de créer immédiatement un groupe de soutien à la gestion de crise composé de personnel d'INTERPOL et de représentants de pays membres, afin d'aider à la coordination de l'action internationale mise en œuvre en Asie en matière d'identification des victimes et d'apporter un appui à cette action.

Les recommandations complètes sur les façons d'aider plus encore la structure multinationale qui dirige déjà à Phuket (Thaïlande) les opérations d'identification des victimes seront évaluées dès que possible par les membres de la nouvelle unité de gestion de crise, les pays membres d'INTERPOL et les équipes d'identification présentes sur le terrain.

L'une de ces recommandations porte sur la nécessité de disposer d'un lieu, dans les pays sinistrés, où seraient centralisés les profils d'ADN, les empreintes digitales et d'autres données susceptibles de contribuer à l'identification des victimes, ainsi que de dispositifs nationaux permettant de comparer les données obtenues à partir des échantillons à celles provenant de cadavres non identifiés.

Le responsable de la structure internationale qui dirige les opérations d'identification en Thaïlande, le Général Nopadol Supsomboon, de la Police royale thaïlandaise, ainsi qu'un membre de l'équipe néerlandaise d'identification des victimes de catastrophes, M. Jan van Manen, ont dressé un bilan détaillé de la situation à la réunion.

Le Général Nopadol a indiqué qu'aucune équipe d'identification supplémentaire n'était nécessaire dans l'immédiat en Thaïlande mais qu'il convenait de trouver de nouvelles équipes pour remplacer celles qui allaient quitter le terrain lors de la première rotation. Le Secrétaire Général d'INTERPOL a félicité la Thaïlande d'avoir accepté l'intervention d'équipes d'identification venues de plus d'une vingtaine de pays et d'avoir adopté les normes INTERPOL, internationalement acceptées, en matière d'identification des victimes de catastrophes.

INTERPOL a envoyé sur les lieux sa propre cellule de crise afin qu'elle mette en place un centre de logistique et de communication d'urgence pour la structure qui dirige les opérations d'identification à Phuket.

"Compte tenu du nombre de pays frappés, du nombre de sites où se déroulent des opérations d'identification des victimes, et du nombre même des victimes, nous devons tous nous entendre de façon très claire sur les procédures à suivre si nous voulons être efficaces et mener à bonne fin la tâche qui est la nôtre", a déclaré M. Noble.

"L'identification des victimes de catastrophes est d'une importance capitale pour les enquêtes de police, et nous devons aux innombrables familles dont des proches sont actuellement portés disparus et qui sont en attente d'une identification pour les ramener dans leur pays, où ils pourront reposer en paix, d'identifier et de rapatrier les victimes de cette tragédie."

Le tsunami de la semaine dernière est la catastrophe pour laquelle le plus grand nombre d'équipes d'identification ont été envoyées sur les lieux par les pays membres d'INTERPOL, et l'opération de ce type la plus importante qu'ait eu à mener le Centre de commandement et de coordination d'INTERPOL, à Lyon.

Le Secrétaire Général d'INTERPOL, M. Ronald K. Noble, s'est rendu à Phuket le 31 décembre 2004 pour y évaluer par lui-même le renfort supplémentaire dont ont besoin les équipes d'identification présentes sur place. Il effectuera des visites similaires au Sri Lanka et aux Maldives la semaine prochaine.