La base de données d’INTERPOL sur les documents de voyage volés reçoit l’aval de l’APEC

21 novembre 2005

LYON (France) – Les dirigeants des 21 membres du forum de Coopération économique Asie-Pacifique ont approuvé l’utilisation de la base de données d’INTERPOL sur les documents de voyage volés dans le but d’empêcher les terroristes et autres malfaiteurs internationaux dangereux de circuler librement dans le monde. L’APEC est ainsi la dernière grande instance internationale en date à apporter son soutien à cette initiative.

Au cours de la réunion qui s’est tenue à Busan (Corée du Sud) les 18 et 19 novembre, les dirigeants ont approuvé une recommandation de la réunion des ministres précédente, invitant l’ensemble des pays membres de l’APEC à commencer à alimenter de leur propre initiative la base de données d’INTERPOL d’ici la fin 2006. Les membres de l’APEC représentent plus du tiers de la population du globe (2,6 milliards de personnes), et environ 40 pour cent du commerce mondial.

La base de données mondiale d’INTERPOL sur les documents de voyage volés est passée de quelques milliers d’entrées à plus de 8,5 millions en seulement trois ans. Le nombre de passeports volés répertoriés sur le terrain par les fonctionnaires chargés de l’application de la loi ayant accès à la base de données d’INTERPOL est passé de 27 en 2002 à plus de 700 en 2005.

En s’engageant à partager avec INTERPOL et ses 184 pays membres les informations relatives aux documents de voyage volés, l’APEC reconnaît à l’instar du Conseil de sécurité de l’ONU, du G8, de l’Union européenne, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et de l'Organisation de l'aviation civile internationale la nécessité de disposer en même temps d’une base de données mondiale et d’une stratégie globale pour empêcher les terroristes de franchir illégalement les frontières.

INTERPOL et ses pays membres ont constaté un lien manifeste entre les activités terroristes et l’utilisation de documents de voyage perdus ou volés. INTERPOL a créé sa base de données mondiale en 2002 pour permettre aux services de police et de douane d’empêcher les malfaiteurs internationaux dangereux d’utiliser des passeports, des visas ou d’autres documents de voyage frauduleux, volés ou perdus.

"Avec le soutien apporté par l’APEC, c’est un principe international clair qui a été établi concernant la nécessité de partager les informations relatives aux documents de voyage volés ou frauduleux à l’échelle planétaire", a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble. "Si à l’avenir un pays ne communique pas les informations dont il dispose en matière de passeports volés ou perdus au niveau mondial et que l’un de ces passeports est utilisé par des terroristes ou d’autres malfaiteurs dangereux pour se livrer à des actes criminels dans un autre pays, le prix à payer sera lourd."

INTERPOL est l’organisation internationale de police la plus importante au monde, avec 184 pays membres, qui disposent tous d’un Bureau central national dont l’effectif se compose de fonctionnaires de la police nationale. Les policiers et douaniers qui utilisent le système mondial de communication policière d’INTERPOL, I-24/7, peuvent accéder instantanément à tout un éventail de bases de données, aux notices internationales concernant des individus recherchés et à des informations de police d’une importance cruciale.

Pour davantage d’informations, s’adresser au Bureau de la Communication et des publications d’INTERPOL, à l’adresse press@INTERPOL.int, ou au représentant de l'APEC, M. Christopher Hawkins, au +61 433 810 844 ou à l’adresse ch@apec.org.