BERLIN – La 74ème Assemblée générale d’INTERPOL a adopté un certain nombre de mesures visant à aider les Nations Unies dans les efforts qu’elles déploient pour lutter contre le terrorisme et le financement d’activités terroristes.
INTERPOL va créer un nouveau type de Notice internationale qui sera diffusée dans le monde entier à la demande des Nations Unies, informant les services de police des pays membres que certains individus font l’objet de sanctions imposées par l’ONU pour lutter contre le terrorisme et, à ce titre, d’un gel de leurs avoirs, d’un embargo sur les armes et d’une interdiction de voyager.
La nouvelle notice INTERPOL sera utilisée en même temps que l’éventail de notices INTERPOL existantes, dont la plus connue est la Notice rouge, relative à des personnes recherchées au niveau international. L’Assemblée générale a en outre accepté que, le cas échéant, soit mentionné sur les notices INTERPOL habituelles le fait qu’un individu recherché fait aussi l’objet de sanctions imposées par l’ONU dans le cadre de la lutte antiterroriste.
La résolution 1617 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée à l’unanimité le 29 juillet 2005, invite le Secrétaire Général de l’ONU à collaborer avec INTERPOL à l’élaboration d’outils efficaces afin d’aider un comité du Conseil de sécurité chargé de lutter contre Al-Qaida et les Taliban à remplir son mandat concernant le gel des avoirs, l’embargo sur les armes et l’interdiction de voyager dont font l’objet les groupes et individus associés à Al-Qaida et aux Taliban.
Les délégués présents à l’Assemblée générale réunie cette année à Berlin ont par ailleurs approuvé une proposition visant à prendre les mesures nécessaires aux fins d’autoriser l’accès, à titre temporaire, au réseau mondial de communication et aux bases de données criminelles d’INTERPOL à la police internationale travaillant avec la Mission de maintien de la paix des Nations Unies au Libéria (MINUL).
Une partie du mandat de la MINUL concerne ses policiers, qui sont chargés de sécuriser les infrastructures publiques essentielles et d'assurer la protection du personnel de l’ONU, ainsi que d’aider le gouvernement de transition libérien à remettre en place une police qui fonctionne.
INTERPOL collabore depuis longtemps avec l’ONU et des institutions liées à cette organisation. Plus récemment, des fonctionnaires d’INTERPOL ont été chargés de prêter leur concours à l’enquête menée par les Nations Unies à Beyrouth sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafik al-Hariri.
En novembre 2004, INTERPOL a nommé son tout premier Représentant spécial auprès du siège des Nations Unies, à New York. M. Ulrich Kersten a été chargé d’aider à renforcer la coopération et la communication entre les deux organisations.
"Le Secrétaire Général d’INTERPOL, Ronald Noble, et le Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan, souhaitent renforcer davantage la relation entre nos organisations et l’adoption de ces importantes résolutions par les délégués présents à l’Assemblée générale témoigne une fois de plus de la volonté d’agir dans ce sens", a déclaré M. Kersten.
Le Président d’INTERPOL, Jackie Selebi, a quant à lui affirmé : "Ce type de coopération entre INTERPOL et d’autres entités internationales donne aux polices du monde entier une arme de plus dans la lutte contre le terrorisme et d’autres formes de criminalité transfrontières".
INTERPOL est la plus grande organisation internationale de police au monde, avec 184 pays membres ayant chacun un Bureau central national INTERPOL composé de membres de leur police nationale. Au Secrétariat général d’INTERPOL, à Lyon (France), des policiers de plus de 70 pays travaillent côte à côte dans n’importe laquelle des quatre langues officielles de l’organisation : l’anglais, l’arabe, l’espagnol et le français.